L’indiscipline problème numéro 1 de l’Ecole française selon une note FCPE
Rédigée par Denis Meuret, basée sur les résultats de Pisa, cette note met en avant le haut niveau d’indiscipline dans les classes françaises, une dimension qui nuit beaucoup aux résultats. Elle n’est pas sans lien avec deux autres traits que souligne D Meuret : les mauvaises relations enseignants – élèves et la faiblesse des relations avec enseignants – parents alors qu’une grande alliance autour de la discipline s’avère nécessaire…
Les profs veulent moins d’élèves par classe
Qu’attendent les enseignants du prochain président ? Un sondage réalisé par l’Ifop auprès d’adhérents et sympathisants du Se Unsa montre leur attachement à des demandes traditionnelles dans le métier : réduire le nombre d’élèves par classe et augmenter la paye. Alors quelles marges de manoeuvre pour celui qui s’installera à l’Elysée ?
Inégalités de réussite et d’investissement dans l’école française
Les jeunes français sont-ils traités avec égalité quant à leur scolarité ? La publication d’une nouvelle édition de la Géographie de l’école, un atlas réalisé par le ministère de l’Education nationale (Depp), montre de fortes disparités entre départements et régions. Peut on lier les inégalités de réussite du primaire avec le devenir scolaire des élèves ? Où dépense-t-on leplus pour les élèves ? Ces dépenses se traduisent-elles par des taux de réussite meilleurs ?
Politiques éducatives
Au Petit-Bard, des parents de toute la France pour la mixité sociale à l’Ecole
Le collectif de parents du quartier du Petit-Bard Pergola à Montpellier a organisé, les 24 et 25 mars, les Etats généraux de l’éducation dans les quartiers populaires, les premiers du genre. Pusieurs collectifs de parents militant pour la mixité sociale dans les écoles, venus de toute la France, avaient fait le déplacement, ainsi que les chercheurs Choukri Ben Ayed, Fabrice Dhume et Samir Hadj Belgacem. Fatima, du collectif montpelliérain, dresse un bilan de ces deux jours.
Le Snes mobilisé pour « le lycée pour tous »
La scolarisation jusqu’à 18 ans qui est contre ? En tous cas pas le Snes qui réunissait le 29 mars un colloque à Paris sur le thème du « lycée pour tous ». Une revendication ancienne du syndicat qui reste très avancée par rapport aux enseignants du secondaire parce qu’elle pose la question des pratiques enseignantes et de la place des disciplines. Le Snes reste attaché aux contenus disciplinaires. Comment adapter le lycée et ses disciplines aux jeunes qui fuient le lycée ? C’est toute la question…
Dans le Val de Marne, les instructions ministérielles (déjà) violées ?
« Dans le Val de Marne, alors que les personnels enseignants étaient en attente de ces postes après la carte scolaire catastrophique de l’année dernière, Madame la Directrice académique n’a créé pour la rentrée que 19 postes dédiés au dispositif PDMQDC, laissant ainsi 31 écoles élémentaires classées en REP ou REP+ en-dehors du dispositif ». En lute notamment pour la création de postes de remplaçants, le Snuipp 94 publie une lettre à la ministre qui dénonce la répartition des emplois à la rentrée 2017. Selon le syndicat, la Dasen n’appliquerait pas à la rentrée la consigne ministérielle d’avoir un professeurs « plus de maitres que de classes » dans chaque école Rep et Rep+. Le syndicat cite par exemple les écoles maternelles où il n’y a aucun poste de maitre surnuméraire. Une situation qui n’est pas unique : dans la Somme également, selon le Snuipp 80, le Dasen a prévenu qu’il n’appliquerait pas la consigne ministérielle. On est en 2017 et le dispositif n’a pas convaincu à droite…
Sécurité : Le Snpden veut du personnel de sécurité dans les établissements
« On ne fera pas l’économie du fait que la sécurité est un métier ». Sondage à l’appui, Philippe Tournier, secrétaire général du Snpden, a fait un état des lieux de la sécurité des lycées le 23 mars suffisamment énergique pour être suivi immédiatement d’un communiqué ministériel. Si les établissements ont pris le risque au sérieux, pour le Snpden ils manquent de la culture sécuritaire pour se préparer aux différents risques et particulièrement au risque d’attentat. Le syndicat veut saisir l’occasion de la signature des contrats tripartites établissement – rectorat et collectivité locale pour faire entrer la culture de sécurité dans les établissements. Et il veut aussi régler une fois pour toute une question qui l’irrite fortement : celle de la sortie cigarette des lycéens.
Le Snuep Fsu fait face aux menaces sur l’enseignement professionnel
« Recul sans précédent » : c’est ce qu’annonce le Snuep Fsu si les projets de plusieurs candidats de transmettre l’enseignement professionnel aux régions se réalisent.. Le Snuep répond par 28 propositions concernant le personnel et les élèves de l’enseignement professionnel.
La Peep convertie à l’école du socle
Qui veut des uniformes et le retour de l’école traditionnelle ? Surement pas la Peep. La seconde association de parents d’élèves a présenté le 29 mars son projet pour l’Ecole. Ecole du socle, « cordées des parents », nouvelles institutions ouvertes aux parents, association culturelle dans les établissements, bienveillance et accompagnement à tous les étages, le programme de la Peep tient davantage de Mélenchon que de Fillon. Il propose une nouvelle alliance entre les parents et l’Ecole.
Le Sgen Cfdt veut transformer les écoles primaires en établissements
« Il faut donner un statut à l’école française: un statut d’établissement du premier degré ». Pour Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen Cfdt, pas question de laisser l’autonomie des établissements à la droite sous peine de laisser leur conception de l’autonomie s’imposer. Avec le GDID, une association qui regroupe quelques milliers de directeurs d’école, le Sgen Cfdt a présenté le 30 mars son projet d’établissement autonome du premier degré et remis dans le débat l’Etablissement public d’enseignement primaire (EPEP), un serpent de mer qui rode autour de l’école depuis le début du siècle.
Trois candidats pour une éducation prioritaire
La réforme de l’éducation prioritaire a-t-elle un avenir ? Echaudé par ses évolutions en dents de scie dans le passé, l’OZP, une association d’acteurs et de militants de l’éducation prioritaire, invite le 22 mars les candidats à l’élection présidentielle à présenter leur projet. Si les représentants des 3 candidats présents, Mélenchon, Hamon et Macron, veulent tous diminuer le nombre d’élèves par classe, leurs choix renvoient à des visions différentes de l’éducation prioritaire. Pas sur que l’OZP soit rassuré…
La FSU engage à ne pas voter pour le Front National
« Le vote FN n’est pas la solution » dit clairement un communiqué de la FSU publié le30 mars. A un mois de l’électio présidentielle, la fédération appelle nettement à ne pas voter pour la candidate du FN. « De nombreux agent-es connaissent des difficultés accrues à remplir leurs missions, à exercer le métier pour lequel ils et elles se sont engagés-es. Ils et elles sont souvent en contact avec une population en difficulté qui exprime de plus en plus fortement son « ras-le-bol ». Propositions irréalistes, contradictoires, à mille lieues de nos valeurs, la mise en application du programme du FN ne résoudrait rien, au contraire… Votons et faisons voter pour défendre les valeurs et les engagements que nous partageons ».
L’élève
Les écarts éducatifs augmentent avec l’âge révèle une étude de l’OCDE
Que deviennent les écarts de compétences entre jeunes favorisés et défavorisés après qu’ils quittent l’Ecole ? On sait que les jeunes de milieu favorisé ont un niveau de compétences en littératie et numératie plus élevé que celui des jeunes défavorisés. La vie professionnelle augmente-elle cet écart ou au contraire celui ci diminue-t-il ?
APB : Progression des inscriptions, maintien des dificultés
Avec 853 262 candidats inscrits, le bilan des inscriptions à APB, le logiciel d’orientation post bac, est en hausse, se félicite le ministère de l’éducation nationale (+4.9%). La hausse porte principalement sur les licences universitaires.
Au CSE : Vacances et conservation des notes au bac
Va-t-on revoir le calendrier des congés et supprimer une des trois zones qui l’organisent ? C’est une des questions posées au Conseil supérieur de l’éducation (CSE) du 23 mars. Autre question importante : la conservation des notes au bac d’une série à l’autre pour lutter contre le décrochage.
Numérique
Netjournées Itop : A Vichy, le numérique au service de la pédagogie
Du 29 au 31 mars, Vichy accueille les 9èmes NetJournées, organisées par Itop. A cette occasion, l’école élémentaire vichyssoise Georges Méchin présente des usages et pratiques pédagogiques développés dans le cadre du plan numérique. Du tableau numérique interactif aux tablettes, dans la classe de CP de Ghislaine Chazeau, institutrice et directrice l’établissement, la technique est au service de l’intention.
Netjournées Itop : Pour Ghislaine Chazeau le numérique est un outil complémentaire
A l’école Georges Méchin de Vichy, Ghislaine Chazeau, professeure des écoles, apprivoise le tableau numérique interactif depuis 2011. Cette année, ses élèves peuvent également manipuler des tablettes. Dans sa classe de CP, les cahiers et la craie côtoient le numérique, aux vastes possibilités pédagogiques. Rencontre.
Bruno Devauchelle : Numérique : Ils en veulent tous, mais pour quoi faire ?
Le numérique et l’école sont présents dans tous les projets présentés par les politiques qui ambitionnent le poste de président de la République. Malheureusement aucun texte, aucun débat, aucun propos ne montre une ligne de pensée différente, voir novatrice par rapport à l’institution actuelle. Les états-majors sont-ils en panne d’imagination ? Non ils sont, pour la plupart, incapables de penser autrement le monde de demain qu’en défendant celui d’aujourd’hui retouché à la marge. Et ce monde d’aujourd’hui marqué par le modèle de sélection négative, dont on sait qu’il ne répond pas aux besoins des citoyens et de la société, se trouve renforcé dans la plupart des programmes d’une manière ou d’une autre. On mettra une exception, qui même si elle semble modeste est significative, celle de la proposition de Philippe Meirieu publiée dans l’ouvrage diffusé par B.Hamon et Y.Jadot en lien avec Michel Wievorka. L’autre autonomie proposée ici semble aller dans le bon sens, même si on peut sentir la résistance jacobine récurrente (bien que souvent ambivalente du côté des acteurs) dans l’institution scolaire.
Investissements d’avenir : ProFan et Ecoles numériques rurales approuvés
Le J.O. du 31 mars publie deux arrêtés d’approbation du cahier des charges des appels à projets « Ecoles numérique et ruralité » et « ProFan ».
Bruno Devauchelle : L’intelligence, numérique, artificielle ou non, ça n’existe pas…
Le mot « intelligence » est si commun que son emploi permet tous les excès ou les approximations. Cela d’autant plus que nombre de scientifiques estiment que ce terme ne définit pas réellement une entité, que ce n’est au plus qu’une notion, un mot pratique, mais pas vraiment scientifiquement attestée. Dans le monde de l’enseignement ce mot est évidemment au coeur de l’imaginaire collectif, tant le lien entre l’enfant, le développement et l’enseignement est lié au développement principal des capacités du cerveau et un peu (mais moins) du corps. C’est d’ailleurs ce primat d’une forme d’activité du cerveau sur d’autres qui a amené Howard Gardner à développer l’expression « intelligences multiples », qui suscite tant d’adhésion dans le corps enseignant et si peu dans le monde scientifique. Car, même Howard Gardner reconnaît que le recours au terme intelligence est un raccourci qui lui permet de mieux faire passer l’interrogation qu’il pose aux systèmes d’éducation formelle, scolaires en particulier.