« La société guyanaise, une société d’immigration en pleine recomposition, a besoin d’un cadre historique commun, de repères, de valeurs qui doivent consolider la conscience pour tous d’avoir une histoire en commun, une identité collective et la volonté de partager un même destin », explique Jacqueline Zonzon, présidente de la régionale Guyane de l’APHG, l’association des professeurs d’histoire géographie.
Or elle relève que sous la pression cette histoire locale st peu traitée. « La diminution constante et drastique et presque totale de l’offre de formation initiale et continue, la mobilité incessante des enseignants, et pour faire face à la très forte croissance des élèves, l’importance numérique du recrutement d’enseignants non formés a provoqué un recul considérable sur cette question ».
D’une façon plus générale, selon l’APHG Guyane, » la scolarité des élèves est partielle par manque d’établissements scolaires de proximité et par pénurie d’enseignants ; plusieurs milliers d’enfants en âge scolaire ne sont pas ou plus scolarisés. Le nombre de salariés dans l’Education Nationale pour mille jeunes de 3 à 19 ans est de 92 pour une moyenne nationale de 135,3 et c’est aussi l’une des deux académies les moins bien dotées en emplois d’enseignants. Le français, langue de scolarisation, n’est pas la langue maternelle de beaucoup d’entre eux, même s’ils maîtrisent d’autres langues. »