Outils et ressources numériques pour le français
Professeure de Lettres à Noisy-le-Grand, Agnès Constant offre sur un mur padlet sa riche et précieuse collection d’« outils et ressources numériques utiles en cours de lettres ». Les sujets abordés sont particulièrement divers et intéressants. Quelques exemples : présenter ses cours autrement qu’avec Powerpoint, insérer des questions dans un diaporama ou une vidéo, partager les enregistrements sonores des élèves, évaluer par des questionnaires en ligne, créer des jeux, des applications, des questionnaires, des QR codes, des nuages de mots, des images interactives, des infographies, des frises chronologiques, une carte heuristique, pratiquer l’écriture collaborative, retoucher des photos …
http://linkis.com/padlet.com/agnescons/udRmE
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le théâtre classique
Le site théatreclassique.fr apparait comme une somme en ligne sur le théâtre français des 17ème-18ème siècles. On peut y découvrir 920 pièces de théâtre, célèbres ou méconnues. D’autres ressources et outils peuvent s’avérer utiles : fonctions de recherche et de statistiques (sur le vocabulaire ou sur les rimes), textes polémiques ou théoriques, histoire du théâtre, notices biographiques des auteurs, musiciens et comédiens, sources d’inspirations antiques, lexique, bibliographie …
Profs de français : Une vision romantique de la grammaire
La grammaire c’est pas seulement important. C’est aussi quelque chose qui doit s’enseigner de façon active, estiment les professeurs de français québécois selon une étude relevée par le réseau RIRE. Or ce ressenti des enseignants ne résiste pas à l’analyse des faits. L’amour de la grammaire occulterait-il le sens des réalités chez les professeurs de français ? L’étude menée par Isabelle Gauvin (UQAM) visait à connaitre le niveau en grammaire des futurs professeurs de français québécois et leurs savoirs en didactique de la grammaire. Elle montre un grand écart entre les perceptions des nouveaux enseignants et la réalité de leur niveau en grammaire et de leurs pratiques pédagogiques. Selon l’étude leur niveau serait beaucoup plus fragile qu’ils veulent bien l’admettre. « Ils ont une confiance excessive en leurs savoirs grammaticaux « , estime RIRE. « Pour les étudiants, il est important que les interventions utilisées pour enseigner la grammaire soient axées sur les manipulations syntaxiques ainsi que sur l’utilisation de la phrase de base comme outil d’analyse des phrases. Ils soutiennent également qu’il est important de privilégier une « démarche active de découverte » auprès des élèves. Or, les préoccupations didactiques des futurs enseignants se reflètent peu dans leur enseignement ».
http://rire.ctreq.qc.ca/2017/01/grammaire-enseignants/
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/05/30052016Article636001891316422877.aspx
Recherches sur les genres scolaires du français
La revue Recherches explore dans un récent dossier la question des « genres scolaires » sur lesquels repose traditionnellement l’enseignement du français. Divers articles livrent des approches historiques, théoriques, didactiques, de quelques-uns de ces modèles qui encadrent la réception et la production de textes : la dissertation, le débat, le questionnaire, la récitation… Professeure de lettres à Beuvry, Catherine Mercier éclaire par exemple une activité menée avec ses lycéens : la réalisation de pages de manuel pour mieux en comprendre la rhétorique tout en se construisant comme sujets lecteurs. A l’heure où le numérique transforme potentiellement les supports, les formes et les enjeux de l’écriture, souhaitons que le dossier soit aussi saisi comme une invitation à renouveler les genres de la discipline pour la régénérer.
http://www.septentrion.com/fr/livre/?GCOI=27574100632490
« En sortant de l’école » : Prévert en réseau ?
A l’occasion de la Semaine de la Francophonie 2017, en partenariat avec le REFER, le service culturel de l’ambassade de France au Canada lance un concours de twittérature ouvert à toutes et à tous. Le concours est centré autour de Jacques Prévert, disparu il y a 40 ans. A une phrase du poète qui sera révélée le 16 février, il s’agira de répondre par un vers publié sur Twitter ou par un photo-collage posté sur Instagram, à l’image de ceux qu’il a réalisés tout au long de sa vie. « Seront récompensés les tweets et posts Instagram les plus audacieux et les plus inventifs, faisant écho aux mots, à la poésie et à l’humour si particuliers de Jacques Prévert. »
Pour en savoir plus :
Le site du REFER :
Les photos détournées de Prévert :
http://www.mep-fr.org/evenement/collage-de-jacques-prevert/
Littérature et valeurs avec l’AFEF
La valeur de la littérature à l’Ecole résiderait-elle dans sa capacité à interroger et à transmettre des valeurs ? Comment, pédagogiquement, faire aussi résonner la littérature sur les plans éthique, social et politique ? Le site de l’Association Française des Enseignants de Français présente sur son site le compte rendu de la journée d’étude qu’elle a consacrée à ces questions.
Colloque : des auteurs dans la classe ?
Les 17- 18 mars 2017 se déroulera à Lyon le colloque « Des créateurs dans la classe, faire vivre la littérature de jeunesse ». Depuis plusieurs années, expliquent les organisateurs, se multiplient les rencontres entre écrivains et élèves. Or, « si les éloges autour de cette pratique et de ses apports pour l’enseignement ont été nombreux, il n’en demeure pas moins que des critiques ont su se faire entendre, interrogeant la méthode et sa pertinence. » Ouvert à tous, le colloque veut chercher à favoriser l’intervention des auteurs en classe pour mieux sensibiliser les élèves à la création littéraire.
http://www.crdp-lyon.fr/colloque-litterature-de-jeunesse/web/
Visages d’Henri Michaux
« Quand vous me verrez, allez, ce n’est pas moi.» (La Nuit remue). Du 22 février au 21 mai 2017, le Centre Wallonie-Bruxelles à Paris consacre une exposition à l’œuvre littéraire et picturale d’Henri Michaux. Elle éclaire une figure singulière, qui, dans la peinture, dans l’écriture, entre la peinture et l’écriture, ne cesse de se dérober. La sélection d’extraits de livres, de dessins et d’huiles sur toile est particulièrement réussie : enseignants et élèves pourront y faire l’expérience, tout à la fois heureuse et inquiétante, de cet avènement et de cet effacement. A ne pas manquer.
Différencier en lettres
Comment différencier son enseignement encours de français ? Laurent Villemonteix, professeur au collège S Delaunay à Paris , en donne un exemple à partir de la nouvelle « Le refuge del Pietro » de Jean-Christophe Rufin. Il propose 4 scénarios différents qui travaillent tous la compréhension mais qui appellent aussi à produire une intervention orale, à faire le rapport avec les genres littéraires et à produire une écriture d’invention.
L Villemonteix met en avant 4 leviers de différenciation : « La différenciation des contenus (un fragment différent de la même nouvelle pris en charge par un groupe) amène au fonctionnement d’une classe-puzzle, les élèves émettant des questions et des hypothèses auprès des autres groupes, pour reconstruire la chaîne des inférences, réviser les premières hypothèses et saisir les enjeux d’une histoire qui s’apparente à une énigme; la variation des processus et démarches de travail dans des groupes abordant des objets d’étude différents..; la différenciation de productions visant la transposition de la nouvelle dans un autre genre ainsi que la variation des regroupements d’élèves, qui touche à la structure de la classe (groupes en îlots, tutorat entre pairs), sur une même production (expliciter les non-dits du texte), organise le débat interprétatif sur les silences du récit ».
https://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p2_1499066/mettre-en-oeuvre-la-differenciation-pedagogique-en-lettres?cid=p1_1215606&portal=piapp1_58422