» Les élèves qui adhèrent le plus aux stéréotypes sexuels sont ceux qui décrochent le plus. Par conséquent, les chances de réussite scolaire s’améliorent quand on diminue les références aux stéréotypes sexuels chez les jeunes ». C’es ce qu’affirme chiffres à l’appui, le Réseau Réussite de Montréal, un organisme qui lutte pour la persévérance scolaire.
» La persévérance scolaire, ainsi que les parcours de décrochage et de raccrochage scolaires, sont influencés par la socialisation sexuée », explique le Réseau. « Les filles et les garçons voient et « vivent » l’école différemment en raison d’une socialisation qui n’est pas la même. Chez les garçons, les normes sociales amènent les garçons à être moins engagés à l’école. Il est en effet moins socialement acceptable de montrer un intérêt pour le travail scolaire chez les garçons. Certains garçons opposent fortement l’école et leur vie en dehors de l’école. Chez les filles, elles opposent moins leur univers juvénile (univers sociaux et culturels des jeunes) et l’école que les garçons ».
Le Réseau attire l’attention sur le décrochage des filles. Il est plus souvent lié à des facteurs psychologiques personnels et nettement moins visible que celui des garçons. Par suite la prévention est plus difficile. Enfin, » les filles qui décrochent sont plus désavantagées que les garçons dans leurs parcours socio-économiques. Elles connaissent plus fortement la précarité et la pauvreté ».