« Quel que soit le candidat socialiste en 2017, il obtiendrait auprès des professeurs des écoles environ la moitié de ce qu’avait recueilli François Hollande en 2012. Cela débouche sur une radicalisation à gauche avec Jean-Luc Mélenchon qui double son score de 2012 (20 % contre 11 % en 2012). Mais cette radicalisation joue aussi à droite avec la progression des intentions de vote pour Marine Le Pen qui passent de 4 % à 8 %. Enfin, il y a un fort appel d’air au centre, avec François Bayrou à 13 % et Emmanuel Macron à 14 % », explique Luc Rouban (Cevipof) dans Fenêtres sur cours, le magazine du Snuipp.
Quels facteurs expliquent ces évolutions ? » Le premier est la déception à l’égard du quinquennat de François Hollande qui n’a pas dégagé de philosophie forte du service public et dont certaines réformes, comme celle des collèges, ont braqué une partie du corps enseignant. L’autre facteur, c’est la très forte demande d’autorité qui s’investit autant vers la gauche contestataire, pour placer le service public au centre des besoins sociaux, que vers le FN ».