Comment les jeunes issus de l’immigration vivent-ils leur rapport à leur pays d’origine et à la France ? L’Injep a lancé une vaste enquête sur ce sujet qui montre la complexité des relations entre l’univers d’origine et la société française. Plus qu’une frontière ou un choix entre pays d’origine et France, ce que montre l’enquête c’est que les jeunes se servent de leur origine pour construire leur citoyenneté active. L’enquête montre que les liens avec le pays d’origine ont maintenus : ainsi 50% des enfants de migrants s’intéressent à la vie politique du pays d’origine. En France ils ressentent fortement la discrimination qui les touche.
» Les jeunes que nous avons rencontrés pensent rarement les modalités de leurs actions militantes en opposant le territoire d’origine et celui du quartier. Ils les réinsèrent bien plus dans un ensemble cohérent, ni global, ni local, mais « glocal », où se mêlent des dimensions propres au territoire de l’histoire familiale et celles liées au territoire de vie. Les différentes activités d’engagement produites par les jeunes de notre enquête se situent précisément dans cette recherche de cohérence entre l’international et le quartier », écrit l’Injep. Cette porosité facilite le sentiment d’appartenance au pays de résidence. Ces jeunes nourrissent ainsi une citoyenneté et un engagement « cosmopolitiques » écrit l’Injep.