Le 5 janvier, la seconde journée d’action de la semaine organisée par le collectif « Touche pas ma zep » a réuni un peu plus de manifestants. Mais la principale information semble être le maintien de la carte actuelle de l’éducation prioritaire jusqu’en 2019. Autrement dit, le ministère n’envisage pas d’aller plus loin que les concessions qu’il faites jusqu’à maintenant.
Selon l’AFP, on comptait de 300 à 400 manifestants à Paris le 5 janvier et un nombre à peu près équivalent à Marseille. Selon les organisateurs une cinquantaine de lycées était en grève, une dizaine selon le ministère. La nouveauté de cette journée, qui devrait préoccuper le ministère, ce sont les cortèges de lycéens qui ont eu lieu dans des communes de banlieue comme à Creil. Le collectif annonce de nouvelles actions le 6 janvier et une journée nationale de grève mardi 10.
La principale information est donnée par l’Observatoire des zones prioritaires (OZP). L’association OZP a été reçue le 3 janvier par le cabinet de N Vallaud Belkacem. Dans le compte-rendu de l’entretien, l’OZP, représentée par son président, Marc Douaire, est intervenue notamment « contre les risques de dispersion et la tentation de considérer l’éducation prioritaire comme un simple instrument d’obtention de moyens supplémentaires. Pour l’OZP, la priorité est de sanctuariser tout ce qui lui paraît positif : les moyens, la carte jusqu’en 2019, les personnels sur poste spécifique, le dispositif PDMQDC et la scolarisation des moins de trois ans, la pondération, l’allocation progressive des moyens, la formation de formateurs éducation prioritaire ».
Selon l’OZP, Eric Tournier, conseiller en charge de l’éducation prioritaire a souligné que « le dispositif d’éducation prioritaire marche maintenant sur deux jambes, le volet pédagogique et le volet mixité sociale. La carte de l’éducation prioritaire devrait, comme cela était prévu, être mise à jour pour la rentrée 2019 ».
Le ministère n’envisage donc pas de revoir la carte maintenant. Il s’en tient au nombre limité de réseaux défini en 2014. D’autre part il défend l’idée d’un volet pédagogique avec lequel le collectif Touche pas ma zep ne semble pas vraiment d’accord.
F Jarraud