Après des années de travail, le collectif » Pour un collège coopératif et polytechnique à Aubervilliers » voit le bout du tunnel. Un accord passé avec le rectorat indique que le 6ème collège d’Aubervilliers (93) qui ouvrira ses portes en 2018 suivra ses principes, nous a dit Adeline Besson, sa responsable. Le collectif cherche maintenant des enseignants prêts à se lancer dans le projet…
Un collectif écouté par le rectorat
Construit au fil des années, le rêve du Collectif Pour un collège coopératif et polytechnique à Aubervilliers va devenir réalité. Selon A Besson, le rectorat a accepté d’appliquer dans le futur 6ème collège d’Aubervilliers les grands principes du collectif. Les enseignants seront recrutés sur « postes renseignés » . Ils effectueront 12 heures de cours par semaine et 12 heures de taches communes. Les séquences de cours feront 1h30 et non 50 mn.
Coopératif et polytechnique
Le nouveau collège se veut coopératif car son fonctionnement reposera sur l’engagement de tous les acteurs ‘enseignants, parents, élèves, associations) de façon rituelle. Le collège lui même sera divisé en trois « maisons » regroupant des élèves de la 6ème à la 3ème qui apprendront à gérer l’établissement et l’enseignement. « Il s’agit de lutter contre l’anonymat que l’on trouve dans les grands collèges du département », précise A Besson.
« Il est important que les parents, le personnel d’éducation participe aux cours, que tous participent à toutes les prises de décision », nous a dit A Besson. Le projet prévoit un conseil des élèves, un conseil des adultes, des assemblées de maison et une assemblée de collège composée des représentants adultes et élève des assemblées de maison. L’organisation du collège sera basée sur des réunions ritualisées associant tous les acteurs de l’école
Le collège sera aussi polytechnique car il proposera des ateliers interdisciplinaires avec des allers retours entre savoirs théoriques et pratiques. L’objectif étant de développer l’autonomie de l’élève.
Collège « différent » mais de secteur…
« On n’est pas freinetique », précise A Besson. Le collectif se réclame plutôt de la pédagogie institutionnelle. Il ne se veut pas innovant mais « différent ». Sa finalité sera que « chaque élève trouve sa place dans cette micro société ».
En même temps, ce collège « différent » veut être un collège de secteur comme les autres. Il sera implanté rue Sadi Carnot, dans un quartier en renouvellement urbain. Peut-on à la fois être différent, demander autant aux parents et aux élèves et avoir un recrutement de secteur ? « C’est tout l’intérêt du projet », répond A Besson. Un pari qui doiut d’abord trouver des enseignants volontaires pour se construire.
François Jarraud