« Grâce à la politique active de promotion de l’allemand, d’ouverture de classes d’allemand LV2 et de consolidation des bi-langues de continuité (telle que la réforme du collège l’a toujours, dès l’origine, et constamment, prévu), les engagements de Najat Vallaud Belkacem sont bien tenus ». Dans un communiqué du 17 octobre, la ministre de l’éducation nationale dément les chiffres donnés par l’Adeaf.
Selon le ministère, « à la rentrée 2016, le nombre de collégiens apprenant l’allemand est en augmentation de 6% par rapport à 2015, ce qui correspond à une progression historique. Ce nombre dépasse même l’objectif de 515 000 élèves et s’établit à 516 869 collégiens. Au total, 15,6% des collégiens apprennent l’allemand à la rentrée 2016, contre 14,5% à la rentrée 2012. L’avancement de la LV2 de la 4e à la 5e a conduit à une augmentation de la part d’élèves étudiant l’allemand : ils étaient 17,5% des élèves de 4e à apprendre l’allemand en 2015. Ils sont 18,9% des élèves de 5e à le faire en 2016 ».
L’Adeaf, association des professeurs d’allemand, avait annoncé une baisse de 8% des élèves germanistes au collège, résultat d’une baisse de 33% en 6ème.
Interrogée par le Café pédagogique, Thérèse Clerc, présidente de l’Adeaf, nous dit que « cette hausse ne doit pas être interprétée comme un effet bénéfique de la politique ministérielle ». Pour l’Adeaf, la hausse résulte de l’avancée de la seconde langue en 5ème alors même que d’autres élèves débutent encore la Lv2 en 4ème. L’Adeaf souligne la perte qualitative avec la réforme du collège. Les élèves en bilangue avaient 12 heures d’allemand de la 5ème à la 3ème. Ils n’en ont plus que 7.5.