La géographie n’est pas une science froide. C’est une discipline qui bouscule les frontières disciplinaires et s’appuie sur les sensibilités. C’est la conviction de Sophie Gaujal, professeure d’histoire-géo à Boulogne Billancourt, qui relance cette année, avec l’appui de la Cité de l’architecture et en partenariat avec le Café pédagogique et l’IGN, le concours « Cartographie ton quartier ».
Une géographie sensible
La consigne semble simple : les classes participant au concours doivent élaborer une représentation de leur quartier sous forme d’une carte postale sensible et exprimer leur point de vue.
» C’est une approche culturelle d’une géographie de l’habiter. Ca s’inscrit dans les programmes actuels qui ont introduit l’étude de l’espace proche », nous dit S Gaujal. » L’idée c’est de permettre aux élèves d’articuler une approche spontanée de la géographie avec les concepts que l’on apprend en classe. Habituellement les programmes privilégient une géographie mondiale. Là c’est l’occasion de leur montrer que la géographie est en prise avec leur quotidien ». Cette représentation de leur espace quotidien s’accompagne de sortie sur le terrain. Elle est aussi l’occasion d’une prise de conscience citoyenne de l’aménagement de l’espace.
Mention spéciale pour le Grand Paris
Cette année le concours ouvre une catégorie spéciale « Cartographie ton Grand Paris » avec la Société du Grand Paris pour les classes franciliennes.
Un concours interdisciplinaire
L’année dernière près de 150 classes ont participé au concours. Sophie Gaujal nous disait : » Le concours s’adresse à tous ! Au primaire, aux collégiens aux lycéens et pas seulement aux professeurs d’histoire-géo. Un tiers des participants ont d’ailleurs été inscrits par des professeurs d’arts plastiques. On est très curieux de leur avis car c’est un concours vraiment interdisciplinaire. Beaucoup de classes se sont inscrites avec des professeurs de plusieurs disciplines. On compte beaucoup de professeurs d’histoire-géo et d’arts plastiques mais aussi beaucoup de professeurs de langues qui y ont vu une opportunité pour faire travailler les élèves sur leur quartier et envoyer une carte postale à leurs correspondants. On a aussi des professeurs de lettres ».
Tous les niveaux peuvent s’inscrire du primaire, où le concours renvoie directement à un thème au programme, au lycée. Les participants peuvent également contribuer au « carnet de bord » collectif qui offre un accompagnement par les pairs à la mise en place du concours dans sa classe. Alors n’hésitez pas !
François Jarraud