Du Sgen Cfdt à la Fsu, le constat fait par l’étude du Cnesco secoue les syndicats. Mais tous appellent au final à ne pas décourager les enseignants des Rep c’est à dire au maintien de l’éducation prioritaire.
« Les avertissements et les inquiétudes du CNESCO ont été largement interprétées, notamment dans la presse, comme une condamnation de l’éducation prioritaire jugée inefficace. Certaines de ces interprétations, dans leurs volontés provocatrices, sont injustes pour le travail complexe qui est conduit par les fonctionnaires de l’Éducation nationale dans les secteurs de l’Éducation prioritaire et notamment par les enseignants », écrit la Fsu. « L’éducation prioritaire est l’emblème d’un dispositif ambitieux dans ses objectifs mais trop souvent dévoyé dans sa mise en oeuvre politique et réglementaire ».
» Oui, il faut scolariser tous les élèves de moins de 3 ans dans les zones défavorisées, y alléger significativement les effectifs des classes, augmenter le « plus de maîtres », développer les RASED, permettre aux enseignants de mieux se former et de mieux travailler ensemble et mettre en œuvre une vraie politique de mixité sociale », affirme de son coté le Snuipp, premier syndicat du primaire. » L’éducation prioritaire est pointée du doigt : sans moyen à hauteur des besoins, elle ne se révèle pas suffisamment efficace. Faut-il pour autant tirer un trait sur ce dispositif ? Le SNUipp-FSU répond par la négative… On ne doit pas dévaloriser et décourager les équipes enseignantes qui s’engagent au quotidien dans les conditions difficiles de l’éducation prioritaire ».
» Le rapport du Conseil national d’évaluation du système scolaire (CNESCO) sur les inégalités à l’École fait l’objet d’une présentation à contresens. Celle-ci alimente par facilité le storytelling déploratif selon lequel tout va de plus en plus mal à l’école. Elle décourage les personnels engagés au quotidien dans les écoles et les collèges de REP et REP+ », note de son coté le Sgen.