En évoquant plus précisément l’effort financier à fournir pour pousser la scolarité obligatoire jusqu’à l’âge de 18 ans, le 21 septembre, N Vallaud Belkacem a réduit le projet et commencé à l’évaluer.
» Il ne s’agit pas d’obliger un élève détenteur d’un CAP, en apprentissage ou en service civique à retourner en cours « , a déclaré la ministre à l’AFP. Elle a estimé que la réforme toucherait 80 000 décrocheurs et nécessiterait l’embauche de 5 à 7000 enseignants. « Evidemment ça couterait de l’argent », a-t-elle ajouté.
Il ne s’agirait donc plus d’une scolarité obligatoire mais d’une obligation scolaire jusqu’à 18 ans pour les jeunes sans diplôme. Ce qui est très différent aussi bien en volume qu’en terme d’égalité. Ce dispositif fait penser au droit au retour en formation que la ministre a lancé il y a quelques mois.
« Il s’agit de se donner une ambition pour les années qui viennent. Il y a un souffle qu’on peut donner à notre système scolaire », a déclaré la ministre qui a précisé que cette mesure ne serait pas envisagée pour la fin du quinquennat.
On avance donc dans l’idée lancée par F Hollande début septembre d’une réforme du lycée conduisant à augmenter le taux d’accès au supérieur. Mais on avance dans le flou. Aussi bien dans le principe, scolarité obligatoire ou pas ?; que dans le financement. La ministre ne l’a pas fixé mais il pourrait se chiffrer entre 400 et 500 millions pour l’Etat, les collectivités locales devant elles aussi construire et faire vivre des établissements supplémentaires.
Le programme du candidat socialiste reste à fixer. Mais la ministre tâte des terrains…
François Jarraud