A Lyon ce sera à 14h30, à Amiens à 11h, à Créteil à 16h, à Versailles à 14h… Partout en France, le Snpden appelle sur Twitter ses membres à manifester devant les rectorats le 21 septembre. C’est le début d’une campagne baptisée « Assez 2.0 » qui vise, non la ministre, mais l’administration centrale de l’Education nationale.
» Ces rassemblements seront l’expression du climat de révolte qui s’est installé, non contre la politique conduite par la ministre, mais pour dénoncer la façon dont elle est concrètement mise en oeuvre et qui est devenue la source majeure des difficultés à conduire le changement : trop souvent un autoritarisme agressif sur les détails, trop souvent une vacuité silencieuse sur l’essentiel », écrit le Snpden. Le Snpden entend dénoncer « 10 ans de dialogue social inexistant » sur le harcèlement bureaucratique dont les chefs d’établissement se disent victimes. Il dénonce « une régression dans le management ».
En 2006, déjà, Anne Barrère expliquait la dualité de la position des chefs d’établissement vis à vis de l’administration centrale. » Certains d’entre eux jugent que l’autonomie des établissements a consisté à leur déléguer un surcroît de tâches administratives alors qu’il leur est demandé par ailleurs des tâches d’animation pédagogique et de conduite de projets. Par ailleurs, ils se sentent parfois « en avance » dans leur manière d’essayer de réguler et d’organiser l’établissement face à une hiérarchie qui reste trop bureaucratique et peu « réactive » pour employer les termes souvent utilisés dans une configuration où l’adaptation aux contextes et aux situations joue un rôle important ».
Mais cette mobilisation vient aussi appuyer le syndicat au moment où vont se clore des négociations professionnelles. En septembre ce sera la dernière réunion de cadrage sur le PPCR des enseignants « où se verront préciser les modalités de leur évaluation et les rôles respectifs qu’auront à tenir personnels d’inspection et personnels de direction », explique la lettre d’ID FO, un autre syndicat de personnels de direction. « La circulaire ministérielle qui doit récapituler et actualiser nos missions et sur laquelle nous avons beaucoup travaillé n’attend que les précisions à ce sujet pour être finalisée et paraître », explique ce dernier. La négociation sur la carrière des personnels de direction suivra et devra être bouclée avant la fin de l’année.