A cette rentrée, une nouvelle banque de ressources numériques est mise en place par le ministère de l’éducation nationale pour accompagner la réforme des programmes du collège. Que trouve-t-on sur ces plateformes pour les sciences aux cycles 3 et 4 ? Quelles sont les plus-values pédagogiques de leurs contenus ? Comment les utiliser en classe ? Tour d’horizon de ces nouvelles ressources testées par le Café Pédagogique.
Des microalgues aux séismes..
La banque de ressources de sciences de la société Maskott affiche 709 requêtes pour le cycle 4 en SVT. Des microalgues aux séismes en passant par la spéciation et l’absorption racinaire, les enseignants trouveront de multiples supports pour concevoir et illustrer leur cours.
Côté contenu, beaucoup de vidéos courtes et efficaces mais aussi des modules d’entraînement sur différentes thématiques. Par exemple, un élève pourra tester ses connaissances sur la structure d’un muscle en plaçant les légendes virtuellement sur un schéma. Dans un second temps, une vision anatomique en 3D très aboutie permettra de replacer le muscle sur un membre du corps. Enfin, le module se termine par un schéma-bilan à construire. Les apprenants doivent ici relier les organes à leur fonction. Certains modules finissent par un bilan écrit.
L’enseignant construit sa séance en ligne
L’enseignant a donc la possibilité de choisir des modules pré-faits pour ses élèves et de construire sa séquence numérique. Toutefois, il est possible de concevoir une progression originale avec d’autres sites et des photographies personnelles. Le principal avantage de la plateforme est bien là : il n’enferme pas l’enseignant dans une séquence toute faite mais lui permet de réaliser un parcours personnalisé pour ses classes. Les questions ouvertes posées dans certains modules ne confinent pas les élèves à compléter des phrases.
Globalement la plateforme est simple d’utilisation. Le moteur de recherche bien visible permet une recherche aisée de contenus. Autre aspect très positif : les animations 3D disponibles. Les collégiens pourront ainsi situer un réservoir magmatique en profondeur ou observer une phagocytose sur tablette.
Enfin, les enseignants apprécieront les figures anatomiques et les photographies de grande qualité en vidéoprojection ou pour impression. L’éditeur précise que « les contenus sont exportables et téléchargeables » et que « les ressources Maskott sont prévues pour rester libres de droit dans le cadre d’un usage non commercial au-delà du marché. »
Une proposition sans surprise pour le cycle 3
La Digithèque des Sciences proposée par Belin reste plus classique. Quelques tests vrai / faux et textes à trous à compléter manqueront de surprendre les collégiens et les enseignants. Les animations restent basiques et sont souvent imagées. La plupart existent déjà sur le site de la fondation la Main à la Pâte. Certaines ressources se limitent malheureusement à une seule photographie ou un PDF à télécharger. Le moteur de recherche proposé n’affiche étonnamment aucune requête pour le mot « cellule ». Peut-être la plus-value pédagogique demeure-t-elle dans les filtres d’accessibilité des ressources. Ces filtres permettent en effet de varier l’approche selon les compétences, types de support ou objectifs d’apprentissage.
Sur cette plateforme, l’accent est mis sur la gestion de la classe avec la possibilité de mettre en ligne ses cours et de créer des groupes d’élèves. L’enseignant accède alors à un tableau de bord qui permettra prochainement de suivre les activités et les résultats de sa classe. L’éditeur promet aussi « un cahier d’expériences en ligne pour mettre en œuvre la démarche d’investigation scientifique. »
Pour finir, il est important de signaler que toutes ces nouvelles ressources pour les cycles 3 et 4 nécessitent un accès avec un mot de passe. L’enjeu pour l’enseignant sera alors de permettre à tous ses élèves de s’y connecter régulièrement.
Julien Cabioch