Les romans de Balzac sont-il encore accessibles aux élèves en 2016 ? Assurément, pour peu qu’on invente de nouvelles modalités d’approche. C’est le pari réussi de 12 professeurs de français de l’académie de Lyon qui ont amené leurs 3èmes et 2ndes à ajouter une nouvelle œuvre à La Comédie humaine ! 10 classes se sont ainsi plongées dans la lecture de 9 romans pour explorer le personnage récurrent Horace Bianchon et lui consacrer un roman à part entière, celui que Balzac n’avait pas écrit. Est-ce un « chef-d’œuvre (pédagogique) inconnu » ? Le projet, ambitieux, démontre les intérêts de la collaboration : entre enseignants, entre classes, entre niveaux. Il souligne aussi les intérêts de l’articulation lecture-écriture : « C’est en lisant qu’on écrit bien, c’est en écrivant qu’on lit mieux. » Témoignage de plusieurs enseignants dans une interview elle aussi collective …
10 classes de lycée et collège écrivant un roman autour d’un personnage de La Comédie humaine : comment ce projet fou est-il né ?
Claire Augé (au nom de l’équipe enseignante) : Ce projet fou est né d’un parfait alignement des étoiles : une équipe de professeurs de Lettres soudée et volontaire, des contacts entre collège et lycée, une volonté commune d’amener nos élèves à lire une œuvre de Balzac et une même conception du projet d’écriture. A partir de tout cela, le projet a pu se penser, se mettre en place et se réaliser ! En chiffres, le projet Balzac, c’est donc 1 année scolaire, 2 établissements scolaires, 9 romans, 10 classes, 11 chapitres, 12 enseignants, 68 pages rédigées et 320 élèves !
Ce projet a pris par ailleurs place dans les TRAAM de l’Académie de Lyon. Il a été mené par dix classes de l’Académie de Lyon : deux classes de troisième du collège Leprince-Ringuet à Genas et huit classes de seconde du lycée Charlie Chaplin à Décines. Cette collaboration entre le collège Leprince-Ringuet et le lycée Charlie Chaplin nous semble très importante. En effet, non seulement elle permet de tisser des liens entre un collège et un lycée de secteur mais elle nous permet surtout de travailler sur une liaison entre les différents cycles scolaires, dans la perspective du projet de l’Académie de Lyon 2013-2017.
Quelles étaient les ambitions de ce grand projet de lecture-écriture ?
Voici un extrait de la préface du livre pour mieux présenter en quelques mots le projet. « Le retour des personnages instauré par Honoré de Balzac dès 1836 dans Le Père Goriot ravit le grand lecteur qui plonge ainsi dans un univers particulier et côtoie ses habitants. L’identification est renforcée et la lecture s’enrichit. Néanmoins, force est de constater pour nous, enseignants au collège et au lycée, que ce plaisir de la lecture balzacienne est difficile à découvrir pour la grande majorité de nos élèves, petits lecteurs. De plus, il nous faut remarquer que le retour des personnages ne peut se savourer qu’après plusieurs lectures de la Comédie humaine. Afin de pallier ces difficultés, nous avons décidé de proposer une lecture plurielle à nos élèves : dix classes ont lu neuf romans différents. De cette manière, le retour des personnages s’est savouré dans l’échange avec autrui. L’ampleur du projet est une clef de sa réussite : il était primordial d’avoir plusieurs œuvres de Balzac. Eugénie Grandet, Gobseck, La Duchesse de Langeais, Ferragus, Le Père Goriot, La fille aux yeux d’or, L’interdiction, La Peau de chagrin et Le Colonel Chabert ont ainsi rejoint la « bibliothèque intérieure », pour reprendre l’expression de B. Louichon et A. Rouxel, de nos élèves.
Ces lectures, difficiles et exigeantes, ont été prolongées et/ou accompagnées par un travail d’écriture autour d’un personnage, Horace Bianchon. Il est le médecin principal de la Comédie Humaine. Cependant, s’il apparaît dans une vingtaine de romans de Balzac, s’il est parfois le narrateur, Horace Bianchon est surtout un témoin, un méticuleux observateur de la société du XIXème siècle à la ville et à la campagne ; il n’est jamais le héros d’un roman. C’est pourquoi nous avons proposé à nos différentes classes d’écrire, à plusieurs mains, ce roman : autour de Bianchon, les personnages qu’ils ont suivis dans leur lecture romanesque se croisent et évoluent. Afin d’aider les élèves à s’approprier le personnage, une page publique sur ©Facebook a été créée : sur ce profil, on retrouve les grandes dates de la biographie d’Horace Bianchon ainsi que les extraits de l’œuvre balzacienne où il est question de ce personnage. La lecture, l’écriture et l’esthétique balzacienne se combinent alors dans notre projet pédagogique. »
On imagine qu’un projet de cette envergure pose des problèmes d’organisation : comment l’avez-vous mené à bien ?
Claire Augé : Une année scolaire entière a été nécessaire pour le bon déroulement de ce projet de grande envergure. De la présentation du projet en juin 2014 aux équipes enseignantes du lycée Charlie Chaplin et des collèges de secteur à l’édition papier de notre livre « Horace Bianchon : collégiens et lycéens dans les pas de Balzac », s’est écoulée une année entière. Et le parcours n’est pas terminé puisque nous préparons une édition numérique à venir sur le site du Lycée Chaplin.
Nous avons pensé ce projet dans le temps afin que chacun puisse inscrire l’étude de l’œuvre de Balzac et l’écriture dans sa progression selon ses objectifs, ses envies et selon sa classe. Le projet « Balzac » a ainsi eu autant de formes qu’il y a eu de classes à travailler sur ce projet et c’est ce qui fait la richesse des textes proposés par nos élèves.
Pour cela, il a été décidé d’écrire les chroniques de Bianchon et non un roman – il aurait alors fallu s’accorder entre collègues sur une trame narrative, les personnages clefs… et nous étions dans une autre dimension ! Notre fil conducteur a donc été la biographie d’Horace Bianchon dont le profil Facebook a été créé en amont et chaque classe a situé son chapitre au cours d’une année précise. En voici la trame :
Prologue La mort de Balzac, Octave Mirbeau 6
1815 Un secret de Horace Bianchon, La Fille aux yeux d’or, Honoré de Balzac 10
1817 Le bal de Monsieur Nucingen, Eugénie Grandet, Honoré de Balzac 14
1818-1819 L’amour impossible de Horace Bianchon, La duchesse de Langeais, Honoré de Balzac 20
1820 Bianchon et les Dévorants, Ferragus, Honoré de Balzac 27
1824 Bianchon intervient dans Gobseck, Gobseck Honoré de Balzac 33
1828 Quotidien d’un médecin, L’interdiction, Honoré de Balzac 40
1831 Rencontres entre Bianchon et Raphaël de Valentin, La Peau de chagrin, Honoré de Balzac 48
1841-1842 Bianchon et Chabert Le colonel Chabert, Honoré de Balzac 51
1861 Bianchon et son enfant caché Le Père Goriot, Honoré de Balzac 55
Nécrologie 58
Les textes ont été rassemblés en février et nous avons alors préparé la maquette du roman. Ensuite, c’est l’administration du Lycée Chaplin qui a pris la relève dans le projet en s’occupant de l’édition et de la commande des ouvrages. L’aventure Balzac a ainsi rassemblé non seulement des collégiens et des lycéens, des enseignants mais aussi l’administration.
Comment avez-vous mené le travail de lecture-écriture avec les élèves ?
Hervé Brocheny : En ce qui concerne le groupe d’élèves de la seconde 7, le lancement du projet a eu lieu durant la période consacrée à l’étude d’Eugénie Grandet, ce qui a facilité les choses. L’accent était mis sur les portraits et sur la façon dont les descriptions peuvent être chargées de sens : tout naturellement les élèves ont pu utiliser ce qu’ils avaient appris pour produire à leur tour des descriptions. Pour travailler l’exercice de la question sur le corpus, un groupement de textes consacré aux scènes de bal avait été examiné par les élèves, ce qui les a incités à choisir ce même type de scène pour leur propre production. Bianchon n’apparaissant pas dans Eugénie Grandet, le personnage a été présenté aux élèves mais a dû partager la vedette avec deux personnages présents dans le roman qu’ils étudiaient : Adolphe des Grassins et Charles Grandet. J’ai fait le plan du texte, divisé en seize passages, et chaque élève a travaillé sur les deux passages de son choix, parfois seul, parfois en groupe. Après un premier mouvement d’étonnement et d’inquiétude face à l’ambition du projet, les élèves ont rapidement pris confiance et se sont investis dans le travail avec autant d’énergie que de bonne humeur : ils ont trouvé amusant le fait de « jouer à l’écrivain ».
Patricia Bonnard : J’ai travaillé en parallèle avec une autre collègue de mon établissement, Audrey Capolongo ; nous avions chacune une classe de troisième et avons décidé d’étudier le même roman, à savoir La Peau de Chagrin, afin de pouvoir croiser nos regards et mêler les groupes-classe. Nous leur avons annoncé dès septembre 2015 l’engagement dans le projet et y sommes entrées en novembre. D’abord séduits par l’idée de participer à un projet « de seconde », les élèves ont perdu de leur enthousiasme avec la lecture du roman et il a fallu leur proposer nombre de tâches différentes et variées pour leur permettre de comprendre le livre.
Anne Sophie Nublat-Voge : J’ai lancé le « Projet Balzac » dès le début de l’année avec la seconde 9 afin de l’intégrer à la progression des séquences pédagogiques et de rendre la production écrite dans le délai imposé.
Afin d’amener en douceur les élèves à la lecture d’une œuvre intégrale de Balzac, j’ai tout d’abord étudié un groupement de textes autour de la figure du médecin dans la littérature du 19ème (notamment Mme Bovary Flaubert, scène de l’opération d’Hipollyte, Le médecin de campagne Balzac, scène de la visite à Jacques malade, Mont Oriol, Maupassant). Cela nous a permis de faire le lien entre la 3ème et la seconde et de faire des révisions (place du narrateur, descriptions et portraits réalistes…) tout en nous acheminant vers le personnage d’Horace Bianchon qui allait nous accompagner sur plusieurs séances.
Par rapport au projet d’écriture collaborative, j’ai fait plusieurs propositions aux élèves et c’est la forme du journal intime qui a été choisie. Il permettait en effet d’écrire en focalisation interne et de rendre compte des pensées de Bianchon confronté à différentes situations sans pour autant être dépendant d’un récit unique exigeant une progression etc. Nous avons ensuite constitué les groupes d’élèves souhaitant travailler ensemble (5 maximum) sur une journée de Bianchon. Nous souhaitions exploiter une grande variété de scènes : scènes d’intérieur/ scènes d’extérieur, scènes de doute voire d’échec pour ce jeune médecin / scènes de satisfaction voire de victoire, scènes privées/ scènes publiques… Les élèves ont également désiré rendre compte des différentes saisons (Paris bucolique au printemps et Paris dans la grisaille hivernale) et des contrastes entre le Paris de la pauvreté et celui du luxe ; les pages du journal se déroulent ainsi au gré des promenades et sorties du personnage dans une capitale qui offre plusieurs visages.
Les élèves ont travaillé leurs brouillons manuscrits ou numériques (au choix) à plusieurs. Ces derniers ont été corrigés à deux reprises, nécessitant un réel travail de correction. Les professeurs documentalistes ont participé à ces relectures afin d’apporter un regard extérieur sur nos productions.
Au cours de ces séances, les élèves ont compris la nécessité du travail documentaire : il fallait connaître par exemple le plan de Paris au début du 19è afin de rendre vraisemblables les déplacements de Bianchon, ou encore le nom de la salle d’opéra qu’il pouvait fréquenter avec Rastignac, les progrès de la médecine, les maladies les plus fréquentes, leurs remèdes…
Une séance de lecture des productions a été menée en classe afin que chaque groupe puisse avoir l’avis des autres élèves sur son travail. La démarche critique a permis de relever des incohérences, des invraisemblances, des réussites aussi ! Le regard de chacun a été bienveillant et constructif pour que le travail collectif gagne en qualité. Cette séance a aussi été l’occasion d’une mise en voix de chaque production. Le lien entre lecture et écriture prenant alors tout son sens.
La lecture de Balzac peut paraître difficile en 2016 pour des élèves de 3ème-2nde : comment avez-vous géré cette difficulté ?
Hervé Brocheny : Ce sont principalement les « longueurs » qui rebutent les élèves à la première lecture, tous les passages durant lesquels l’action ne progresse pas (descriptions des personnages et des lieux, présentation des états d’âme…). Une fois l’intérêt de ces passages révélé, la lecture de Balzac ne pose pas de difficulté majeure. Par ailleurs, son projet lui permet de rester un écrivain moderne : les types humains qu’il décrit et analyse (l’avare, l’arriviste, l’ingrate, …) restent d’actualité et « parlent » aux élèves.
Patricia Bonnard : Nous avons travaillé selon deux axes, tout en nous heurtant à une difficulté majeure : trouver des heures communes pour soixante élèves ! Après avoir étudié en cours l’univers balzacien, le sentiment amoureux et la présence d’Horace Bianchon dans le roman (pas si évidente puisqu’il apparaît… deux fois !), nous avons mélangé les élèves des deux classes pour leur faire réaliser une « fiche-outil » qui leur servirait pour l’écriture. La consigne était la suivante : « Constituez un répertoire de mots, d’expressions, de figures de style autour d’un sujet. », les sujets étant le Romantisme, Pauline, la comtesse Foedora, Raphaël de Valentin et le cadre spatio-temporel. En travaillant en groupe de 3-4 élèves, en échangeant, à l’aide de cartes mentales notamment, les élèves ont pu croiser le résultat de leurs recherches et saisir un peu mieux l’histoire.
Anne-Sophie Nublat-Voge : Les élèves ont eu à lire L’interdiction de Balzac, roman dans lequel Horace Bianchon apparaît au côté de son oncle le juge Popinot. Plusieurs lectures analytiques et thématiques ont été menées au cours de cette séquence afin de répondre aux exigences du programme de seconde. Les élèves ont ainsi pu réinvestir leurs connaissances de l’écriture réaliste, et du personnage de roman. Nous avons par ailleurs mené en classe des lectures d’extraits du roman non étudiés afin de nous immerger ensemble dans la lecture et dans l’univers balzacien. J’ai choisi ce roman peu connu de Balzac afin de proposer une œuvre courte à des élèves plutôt faibles et peu enclins à la lecture.
Le thème de l’injustice a séduit et interrogé les élèves ainsi que le personnage de Popinot que nous avons considéré comme un personnage de détective menant une enquête à la façon de l’inspecteur Columbo ! En apparence un peu ridicule et peu soigné, le juge d’instruction au tribunal de première instance de la Seine, doit démêler une affaire mettant en cause le marquis d’Espars que sa femme accuse de folie pour le faire interdire. Popinot opère une analyse très fine de la situation et perce rapidement la personnalité de la marquise, femme hautaine, calculatrice. La chute inattendue du roman a suscité bon nombre de réactions de la part des élèves. La question du divorce, de la garde des enfants, des enjeux financiers… est finalement très actuelle pour les lecteurs lycéens et facilite l’entrée dans le roman. La figure du père dévoué à ses enfants et aimant est aussi très intéressante à exploiter et permet de faire des liens avec les autres œuvres de la Comédie humaine (le sacrifice du Père Goriot par exemple). Enfin, la question de l’indépendance de la justice a pu nourrir quelques réflexions également.
Certaines classes ont aussi livré des productions vidéos : lesquelles ?
Patricia Bonnard : Chacune de nos classes a écrit une des deux rencontres. Outre les fiches-outils, distribuées à tous, j’ai proposé aux élèves des missions complémentaires autour de cette thématique : « Vous êtes une équipe de journalistes et vous allez réaliser une émission autour d’Honoré de Balzac. » Ils devaient produire des reportages sur Honoré de Balzac, les différents courants artistiques du XIXème siècle, et des tableaux significatifs de du siècle : le portrait de Chateaubriand par Girodet, « Le Voyageur contemplant une mer de nuages » de C.D. Friedrich, « Le Radeau de la Méduse » de Géricault, « La Liberté guidant le peuple » de Delacroix et Courbet : « Le Désespéré ». Les vidéoreportagess ont été rassemblés sur un mur padlet.
Au vu de l’expérience, quels vous semblent les intérêts de relier ainsi lecture et écriture ?
Hervé Brocheny : Les productions écrites des élèves, lorsqu’elles s’appuient, comme c’est le cas ici, sur des éléments-clés du programme, donnent du sens à tout le travail de lecture et d’analyse des textes effectué en amont. Elles préparent efficacement à l’exercice d’écriture d’invention, l’un des trois exercices écrits de l’épreuve écrite de français du Baccalauréat. Elles permettent également de consolider des savoirs et des compétences en faisant l’expérience du réinvestissement de ces savoirs (mieux maîtriser la notion de point de vue, par exemple). Elles génèrent aussi une ambiance de groupe dynamique puisqu’elles invitent naturellement à la critique, à la comparaison, à l’émulation. Et la bonne humeur est souvent au rendez-vous…
Patricia Bonnard : Je fais chaque année l’expérience qu’en faisant écrire les élèves, ils deviennent conscients des choix qu’implique l’écriture et de la nécessité d’utiliser la langue qui devient non plus un pensum mais un outil qui va leur permettre de s’émanciper en produisant un écrit qui soit au plus près de leur pensée. J’adore cette phrase de S. King que j’ai d’ailleurs affichée dans ma salle : « La grammaire n’est pas juste un truc casse-bonbons, elle est le bâton sur lequel vous vous appuyez pour que vos pensées partent du bon pied et cheminent. » Ecrire « à la manière de Balzac », enfiler le costume balzacien les a aidés à mieux comprendre l’histoire et surtout les motivations des personnages de La Peau de chagrin. Ce va-et-vient entre lecture et écriture, cette appropriation « à bras le corps » du texte, me semble indispensable. C’est en lisant qu’on écrit bien, c’est en écrivant qu’on lit mieux.
Quel bilan tirez-vous d’une telle collaboration entre les classes et les niveaux ?
Patricia Bonnard : Les élèves ont apprécié le travail collaboratif, que ce soit à l’intérieur de la classe ou avec l’autre classe. Ils se sont confrontés à un texte difficile et ont tâché de se l’approprier et d’entrer dans cet univers si caractéristique. Ils ont également la fierté d’avoir collaboré à une « grande » œuvre, comme les secondes, et de voir leur production imprimée parmi leurs textes. Ils ont, enfin, pu constater qu’en troisième, on travaille un peu « comme au lycée »…
Claire Augé : Le lycée Charlie Chaplin est un très gros lycée puisque nous avons quinze secondes. Un tel projet a permis de créer un sentiment de cohésion et d’unité. Même si le projet peut être amélioré dans cet axe avec la mise en place d’une journée d’échanges autour de Balzac avec la projection d’une adaptation cinématographique, des lectures à haute voix voire des mises en scène, des cafés lectures…, un certain échange entre les élèves s’est fait autour de Balzac.
Envisagez-vous des prolongements ?
Claire Augé : On envisage de reprendre cette idée pour l’année prochaine, en seconde toujours…Il y a de nombreux autres personnages balzaciens qui n’ont pas eu la chance d’être le « héros » d’un roman…ou qui s’effacent après avoir tenu le premier rôle. On peut imaginer une séance de présentation du Lys dans la Vallée et de Félix de Vandenesse avant d’écrire la suite de sa vie…On peut aussi se demander qui est vraiment maître Derville ou Jean-Jules Popinot. Avec Balzac, les personnages ne manquent pas…
Pour ce qui est de la publication, on réfléchit à une publication numérique plus régulière. La publication de chroniques sur Facebook renoue avec la publication sous forme de feuilletons des romans du XIXème siècle. Cela permettra de mieux travailler la lecture entre élèves des productions écrites. Une piste à creuser …
Propos recueillis par Jean-Michel Le Baut
L’équipe enseignante : Augé Claire, Boissy Ariane, Bonnard Patricia, Brocheny Hervé, Capolongo Audrey, Chabert Véronique, Chessel Stéphanie, Guellard Laure, Soussi Sana, Nublat-Voge Anne-Sophie, Pelletier Claudette, Pitre-Madinier Edith.
Un mur Padlet de travail autour du chapitre 1
La page publique d’Horace Bianchon sur Facebook