Vous vous rappelez de TICMooc ? Après ce projet d’initiation aux TIC, Jean-Michel Robineau récidive avec TwittVille, un dispositif qui veut aider les enseignants à sauter deux obstacles : la peur du numérique et peut-être même la barrière entre le primaire et le collège.
Nous avions croisé Jean-Michel Robineau en 2014. Professeur des écoles et directeur d’un école dans la région d’Angers, il présentait au Forum des enseignants innovants TicMooc , un projet déjà interdegré d’initiation au numérique. Pour cette rentrée, JM Robineau reprend l’idée de la découverte avec TwitVille, un dispositif simple, axé sur les usages, destiné aux professeurs des écoles et des collèges des cycles 3 et 4.
C’est quoi exactement Twittville ?
L’idée c’est toujours de partir des usages et non de l’outil. Je propose aux enseignants qui veulent se lancer dans le numérique mais qui sont isolés ou qui ont peur de ne pas y arriver un accompagnement sur un temps limité construit autour de projets faciles à mener en classe.
TwittVille va se dérouler de début septembre à la Toussaint. J’invite l’enseignant à ouvrir un compte Twitter pour sa classe et à s’abonner aux comptes des autres participants. Un tutoriel montre comment faire. Ensuite durant 4 semaines les classes échangeront sur des sujets assez classiques : présenter sa ville, son histoire, ses célébrités etc. Je reprends l’idée bien ancienne de la communication entre élèves.
#Twittville est un projet accompagné. Les enseignants ne seront jamais seuls dans ces activités. Ils pourront échanger avec les animateurs mais également avec les autres participants sur le groupe Facebook du TICMooc.
Mais il y a un moment où il faut passer de l’action du maitre à l’écriture des élèves. Comment fait-on ?
Quand l’activité de lecture du fil twitter est ritualisée dans la classe à un moment ou l’autre d ela journée, le maitre peut facilement demander à un ou plusieurs groupes d’élèves de rédiger une réponse qui peut être soumise ou non à la classe.
Twitter aide à l’expression écrite ?
Il permet surtout à tous les élèves, même ceux qui sont en difficulté avec l’écrit , de participer au projet. Tous les élèves peuvent rédiger une phrase de 140 caractères correcte. Les élèves du cycle 3 peuvent lire les rédactions des collégiens du cycle 4.
TwittVille réussira-t-il à vaincre les peurs et aussi à passer la barrière entre primaire et collège ? Pour l’instant une vingtaine de classes sont inscrites. Elles viennent de toute la France (Montpellier, Biscarosse, Meaux etc.) et aussi de l’étranger (Togo, Canada, Etats-Unis). Cela donne déjà une nouvelle dimension à TwittVille.