L’exercice « attentat intrusion » doit avoir lieu dans les écoles et les établissements avant les vacances de Toussaint. C’est dire l’importance qu’il relève aux yeux des autorités. Mais comment l’organiser ?
L’exercice invite à réagir à une intrusion violente dans les locaux scolaires. Il suppose qu’il ait été préparé en amont avec le personnel de l’école ou de l’établissement. Pour le ministère, le directeur doit élargir même la préparation. » Vous sensibilisez l’équipe éducative, les parents et les élèves. Vous leur indiquez la date retenue pour l’exercice et leur rappelez les consignes à suivre. Vous vérifiez également que vos équipes sont en mesure de reconnaître le signal d’alerte, les locaux dans lesquels le confinement est possible ainsi que les cheminements conduisant aux sorties de secours en cas de nécessité de fuite. »
Le Plan particulier de mise en sureté (PPMS) a prévu un signal d’alerte et les conduites à tenir : évacuer les élèves rapidement ou se barricader. La consigne peut être différente selon les lieux à l’intérieur des locaux scolaires.
« Le jour de l’exercice, une alarme est déclenchée. Chacun doit donc réagir en suivant une des deux postures identifiées en cas d’attaque : s’échapper ou s’enfermer ».
S’il s’agit de s’échapper, l’exercice vérifie que le danger est identifié et que enseignants et élèves connaissent le chemin et sont capables d’évacuer en silence. Inutile de faire sortir vraiment les élèves. Ce n’est qu’un exercice.
S’il s’agit de s’enfermer, l’exercice vérifie que l’on sait dans quel local se barricader (éventuellement sa classe). On se barricade au moyen du mobilier scolaire, on éteint les lumières, on s’éloigne des ouvertures et on s’allonge en silence. » Aucun exercice n’inclut l’usage d’armes factices », précise le guide ministériel.
Reste que ce type d’exercice est assez traumatisant. Et que les locaux scolaires n’apportent pas toujours la protection minimale qu’on pourrait attendre.
François Jarraud