Alors que le ministère met en avant la stabilité du coût de la rentrée et de nouvelles aides pour les lycéens, ces données sont contestées par la Confédération syndicale des familles qui évoque une hausse de 2% du coût de la rentrée. Une chose est sure : la rentrée n’a pas le même coût pour tous les élèves et une différenciation accrue des aides est sans doute nécessaire pour qu’elle ne donne pas l’impression de soutenir moins les plus nécessiteux.
0 ou 2 % ?
« Le coût moyen de la rentrée scolaire restera stable cette année, à 190,24 euros pour un enfant entrant en sixième », affirme le ministère. Il s’appuie sur une étude de Familles de France. Selon elle le coût de la rentrée aurait reculé de 0.1% par rapport à 2015 avec des différences selon le lieu où sont achetées les fournitures.
Les parents d’un enfant entrant en 6ème dépenseraient 190.24 € en moyenne dont 48€ de papeterie, 98 € de fournitures diverses et 45€ pour le sport. Face à ces 190 € l’allocation de rentrée scolaire (ARS) avec ses 383 € pour un enfant entrant en 6ème semble largement suffisante.
Ce n’est pas l’avis de la Confédération sociale des familles qui chiffre la rentrée à 362€ en 6ème en y incluant des livres annexes et des frais annexes. La CSF dénonce aussi des liste de fournitures pour le matériel scolaire, y compris sportif, de plus en plus importantes. Globalement ne cout d ela rentrée augmenterait de 2% cette année alors que l’ARS est stable…
Des différences selon les destins scolaires
Les deux associations se retrouvent pour souligner les différences de coût selon les filières scolaires, ce qui ne recoupe pas les différences selon l’âge dans l’ARS.
Familles de France estime à 165€ le cout d’une rentrée au primaire contre 400 € au lycée. La CSF évalue à 154€ une rentrée en CP, 411€ en seconde générale et technologique mais à 689€ les frais résultant d’une rentrée en 2de professionnelle industrielle ou 600€ une rentrée en STI.
Actuellement l’ARS, versée à partir du 18 août, est de 363 € pour un enfant de 6 à 10 ans, 383€ de 11 à 14 ans et 396€ de 15 à 18 ans. Les jeunes en études supérieures ou les lycéens technologiques et professionnels, généralement issus des familles populaires, dépensent nettement plus que l’ARS. Même si elle n’est versée qu’aux familles ne dépassant pas un certain plafond de ressources (30 036€ pour 2 enfants par exemple), elle gagnerait à prendre en compte les coûts réels des différentes filières scolaires.
F Jarraud