Partir à la chasse aux fantômes, ou devenir fantôme, c’est possible à la Gaîté lyrique ! L’exposition « Extra Fantômes », ludique, étrange et poétique, présente une sélection d’œuvres contemporaines sur diverses figures du fantôme, les vrais, les faux, et l’incertain. Pensée comme un parcours immersif, elle propose une exploration sensorielle, étrange et poétique des fantômes d’aujourd’hui. Et si nous étions les vrais fantômes du monde numérique ? Les familles sont invitées à suivre la piste des fantômes grâce au parcours enfant qui leur est dédié.
Une maison hantée
Avec son exposition interactive, « Extra Fantômes », la Gaîté lyrique se transforme donc en véritable maison hantée où, dans un parcours composé de six salles distinctes, chacune répondant à une thématique précise, le visiteur est invité à se perdre, expérimenter, découvrir… parfois aux frontières du réel, mystères, ésotérismes, nouvelles technologies, et art contemporain sont astucieusement entremêlés. Chaque étape propose une atmosphère différente, mais toujours fascinante. Le fantôme, qu’il soit vrai, qu’il soit faux, ou qu’il suscite un doute étrange, est toujours bien présent dans le parcours.
Une nouvelle expérience du fantôme
L’exposition offre une nouvelle expérience du fantôme : elle n’est pas seulement maison hantée et films d’horreur, mais prend au contraire toutes sortes de visages : miroirs hantés, surveillances invisibles, maisons vivantes, cyborgs de l’occulte, machines spectrales, ondes impalpables, existences virtuelles…nous questionnent sur notre existence. La scénographie rend hommage aux fantômes contemporains en créant des lieux multiples, imaginaires ou réels, où ceux-ci pourraient se cacher. Construite en quatre parties- les Ténèbres, la Chambre rouge, la Salle de contrôle et le Bunker- l’exposition plonge petits et grands, dans un circuit de passages secrets, d’univers fantasmagoriques, de visions incertaines. Les Ténèbres mettent en scène les codes du manoir hanté, avec les technologies numériques. La Chambre rouge fait place à l’occulte et au fantasmagorique et prend des allures de rêve étrange. La salle de contrôle renvoie directement au monde réel à travers des codes scientifiques et laboratoires où l’on découvre les dimensions cachées de notre cohabitation avec le monde technologique. On y découvre des champs invisibles, on y apprivoise la surveillance robotisée. La dernière partie, le Bunker, invite le visiteur à résister aux regards constants des machines et autres modes d’enregistrement et à devenir…. ? Fantôme bien sûr ! A vous la liberté des fantômes !
Béatrice Flammang