Venue ouvrir le congrès francophone de la classe inversée « Clic 2016 », le 1er juillet, la directrice de l’enseignement scolaire a vanté un modèle « en convergence avec la refondation ». Elle a remarquablement écarté les questions gênantes sur les dysfonctionnements de l’institution pour mieux appeler à l’ouverture « d’établissements inversés » sans qu’on sache s’il s’agit d’un vœux ou d’une annonce…
« L’intérêt que je vois au Clic 2016 c’est une passion pour l’innovation qui est un grand facteur de réussite de notre système éducatif ». Florence Robine, directrice de l’enseignement scolaire, a ouvert le congrès francophone de la classe inversée le 1er juillet en en vantant la démarche.
Le continent noir du travail personnel
Dans les points forts de la classe inversée elle souligne le développement de l’autonomie des élèves et de l’interaction entre pairs. « Vous explorez le continent noir du travail personnel des élèves », affirme-t-elle « et la diversification des stratégies pédagogiques ». Dans la classe inversée, elle voit « mille raisons de poursuivre dans la voie de la réforme des collèges », une formule qui suscite quelques mouvements dans la salle.
« A quand un établissement inversé ? » demande-t-elle en précisant que la démarche ne peut rester un acte isolé. Ce pourrait être une nouvelle étape de la classe inversée , déjà fortement soutenue par le ministère.
Attitude de recherche
Elle a salué « une innovation venue du terrain et prenant appui sur la recherche » , une pédagogie « attentive à la diversité » et centrée sur l’apprentissage des élèves. Interrogée sur le développement du lien entre enseignants et recherche par une universitaire, elle répond qu’il « est essentiel que les enseignants aient une attitude de recherche ». Une réponse « inversée » qui évite d’évoquer un point noir de l’Education nationale : la faiblesse de la formation continue.
Dernier hommage rendu à la classe inversée par F Robine, son utilisation du numérique. On sait que le ministère s’est engagé dans un vaste plan qui s’accompagne d’une centralisation et d’un contrôle sur les ressources qui seront accessibles aux enseignants. Alors quand un professeur revendique le droit d’utiliser les outils de son choix… Plus possible d’inverser la réponse…
François Jarraud