Avec un médecin scolaire pour 12 000 élèves, le système éducatif français semble avoir enterré toute ambition. Pour les médecins du SNMSU, la coup est pleine. Ils exigent la publication d’un rapport enterré depuis 2015. Et l’application de ses préconisations.
« En 2015, le gouvernement a décidé d’engager une évaluation de la politique de santé à l’école dans le cadre de la modernisation de l’action publique. Un rapport a été rendu avec des constats et des préconisations, mais sa publication, initialement prévue en février 2016, est différée de mois en mois. Son contenu semble déranger l’administration… Les recommandations… vont-elles une nouvelle fois être enterrées ? » demande le SNMSU, syndicat Unsa des médecins scolaires.
Depuis des années les médecins scolaires alertent le ministère en vain. On est arrivé à un médecin scolaire pour 12 000 élèves ne moyenne (près de 20 000 dans le 93) et un pour 15 000 enseignants en ce qui concerne la partie médecine du travail. Les salaires proposés par l’Etat sont trop faibles pour pouvoir recruter des médecins.
Le SNMSU-UNSA Éducation « exige la publication immédiate de ce rapport sur la médecine scolaire et la mise en place de ses préconisations, en particulier celles concernant les revalorisations indemnitaire et statutaire des médecins de l’Éducation nationale. La médecine scolaire est une idée républicaine. Sa disparition programmée sera-t-elle le fait d’un gouvernement socialiste qui a fait pourtant une priorité de lutter contre les inégalités sociales et de santé ? »