« On ne laissera pas les inspecteurs et les personnels de direction décider seuls du nouveau mode d’évaluation des enseignants », nous a dit Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp Fsu, le 3 juin. Dans le cadre de la négociation PPCR, la ministre a annoncé le 31 mai un nouveau mode d’évaluation des enseignants du premier et du second degré en lien avec les nouvelles carrières.
Il était prévu que la question de l’évaluation des enseignants serait décidée par un groupe de travail réunissant avec le ministère les syndicats de cadres (inspecteurs et personnels de direction). Il devait arrêter un nouveau mode d’évaluation à la mi-juillet. La démarche du Snuipp repousse à septembre et surtout sort le mode d’évaluation du débat entre cadres.
Par contre, une consultation des enseignants , si le ministère en accepte le principe, aurait l’avantage de légitimer un mode d’évaluation aujourd’hui très critiqué par les enseignants : selon l’enquête internationale Talis (Ocde) les enseignants français sont ceux qui jugent leur évaluation la moins juste.
« Si le ministère n’accepte pas cette consultation, nous l’organiserons nous-même », précise S Sihr. Les modalités d’évaluation des enseignants ont fait l’objet de réserves par les syndicats d’enseignants . Le 1er juin, Christian Chevalier, secrétaire général du se Unsa, nous avait dit : « La question de l’évaluation a été posée. Il y a un consensus sur la philosophie proposée. .. Mais reste à voir la mise en oeuvre concrète ». Bernadette Groison, secrétaire générale de la Fsu, précisait : « nous avons demandé une déconnexion totale entre l’évaluation et le déroulement de carrière et nous demandons d’aller vers plus d’accompagnement. La question de la faisabilité des évaluations va aussi se poser en terme de nombre d’inspecteurs. Et cela va jouer sur la définition de l’évaluation. La tentation sera grande d’aller vers un petit dossier »
François Jarraud