Combien de leviers pour soulever la constante macabre ? Ils seront nombreux le 26 mai à Paris pour appuyer la démarche entreprise par le Mouvement contre la constante macabre (MCLCM) et André Antibi et participer aux ateliers.
Près de 50 000 enseignants
La « constante macabre » se traduit par le fait que les enseignants semblent obligés, pour être crédibles, de mettre un certain pourcentage de mauvaises notes, même dans les classes de bon niveau. Le système de notation implique que certains élèves, souvent la moitié, aient « moins que la moyenne ». « On pense qu’une répartition de notes est un phénomène naturel, et donc qu’il est normal qu’elle donne lieu à une courbe de Gauss », explique A Antibi. Les résultats sont connus : sentiment d’injustice chez les élèves et aigreur des relations entre professeurs et élèves, perte de confiance en soi des élèves, échec scolaire.
Pour y remédier, André Antibi a imaginé « l’évaluation par contrat de confiance » (EPCC). Celle-ci repose sur un programme de révision explicite : une semaine avant le contrôle les élèves disposent d’un programme de révision précis et un ou deux jours avant le contrôle un jeu de questions – réponses permet de déceler les difficultés. L’EPCC s’appuie donc sur les usages scolaires en travaillant de façon plus rigoureuse la préparation à l’évaluation.
Aujourd’hui près de 50 000 enseignants utilisent l’EPCC de façon régulière. 45 organisations (syndicats du public et du privé, mouvements pédagogiques, collectivité s locales etc.) la recommandent. Le colloque est l’occasion de mettre en avant ces soutiens et aussi d’alimenter des ateliers pédagogiques pour faire avancer l’évaluation par EPCC.
Un ministre, des syndicats, des chercheurs
Le MCLCM invite l’ancien ministre Benoit Hamon , les principaux syndicats (Fsu, Sge, Se-Unsa), les associations de parents d’élèves, les mouvements de jeunesse et bien sur de nombreux spécialistes.
Trois tables rondes rythmeront la matinée. La première portera sur les dispositifs d’évaluation basés sur la confiance. Elle sera animée par F Jarraud du Café pédagogique, partenaire de ce colloque. P Joutard, J Moisan, P Lalle, AM Romulus, N Sayac échangeront sur ce rapport entre évaluation et confiance.
La deuxième table ronde, animée par JL Auduc, évoquera l’évaluation de confiance comme un outil pour améliorer la relation avec les familles. Participeront les associations de parents et les associations familiales.
Un nouvel aspect sera abordé avec la 3ème table rode, animée par G Lauton, sur l’évaluation dans un ENT, avec P Roederer et P Romon.
L’après midi sont proposés des ateliers portant sur « apprendre à évaluer autrement », l’évaluation et la créativité et les variantes de l’EPCC.
F Jarraud