« La porte du dialogue est entrouverte mais elle grince beaucoup ». Roland Biache, délégué général de Solidarité Laïque, a rencontré le 15 février la sous préfète de Calais pour tenter d’empêcher la destruction de l’école des réfugiés ouverte la semaine dernière.
« L’école intacte n’a de sens que dans un camp intact », nous a-t-il dit suite à l’annonce par la préfecture de la prochaine destruction de la moitié du camp des migrants. Située au milieu du camp, l’école des réfugiés est plus qu’une école. C’est un lieu de socialisation où des enfants, des adolescents et leur famille renouent avec une vie presque normale grâce à l’investissement d’une trentaine de bénévoles.
« Il est impossible de demander à ces enfants d’aller à l’école ordinaire trois kilomètres plus loin. Ce serait à l’école d’Etat de venir dans le camp », estime R Biache. Mais cela suppose que le camp entoure encore l’école et qu’il ne soit aps détruit comme la préfecture l’a annoncé.
« On fait pression. La discussion est en cours avec la préfecture. Il y a de la bonne volonté », estime R Biache. « Mais il faudrait que leur logiciel change », ajoute-il.