Quel regard les premiers intéressés, les parents des enfants handicapés, jettent-ils sur la conférence de comparaison internationale organisée par le Cnesco et le Ciep les 28 et 29 janvier 2016 sur l’école inclusive ? Sophie Cluzel dirige la Fnaseph, une fédération d’associations de parents. Elle revient sur ces deux journées.
« La conférence a été très riche et très dense », nous a confié Sophie Cluzel à la fin de la conférence de comparaison internationale sur l’Ecole inclusive pour les élèves en situation de handicap. « Globalement elle rassure : à des niveaux différents, partout l’école tend à être inclusive. On avance plus ou moins vite selon les pays. Ainsi l’Europe du nord semble en avance et celle du sud moins avancée. Mais il y a bien une tendance générale. Et ça nous rassure.
Une difficulté majeure se détache ?
Partout c’est la formation insuffisante des enseignants pour accueillir des enfants victimes de handicaps différents.
En France, une difficulté récurrente c’est le manque d’auxiliaires de vie (AVS). Qu’en est-il ailleurs ?
Les pays ont des pratiques différentes. Beaucoup pratiquent le co-teaching, c’est à dire la présence d’un éducateur spécialisé dans la classe. C’est le cas en Suisse ou aux Etats-Unis. La France est plutôt un cas particulier avec ses AVS.
Une autre difficulté du système éducatif français c’est la relation avec les familles…
Dans beaucoup de pays ce sont les familles seules qui décident de la forme de scolarisation de leur enfant, à la différence de ce qui se pratique en France.
Le lien avec le monde médical est aussi une difficulté. Est-elle partagée ?
Ca se passe mieux ailleurs car on a pas la question du financement à trouver sur dexu budgets différents comme en France. Du coup comme il n’y a pas de question budgétaire la coopération se passe généralement mieux.
Quelles suites attendez vous après cette conférence ?
La conférence fera des préconisations. J’espère qu’elles tiendront compte des travaux des ateliers. Personnellement ‘ai animé un atelier sur l’accès à la vie professionnel pour els jeunes handicapés. Un jeune a pu témoigner de ce qui avait pu l’aider dans son parcours scolaire et des difficultés. Son employeur a montré pourquoi l’apprentissage est la bonne filière de formation pour ces jeunes.
Enfin la conférence a aussi montré à quel point le numérique peut être une aide par exemple pour les enfants DYS. Il y a là des connaissances à partager.
Propos recueillis par F Jarraud