Par Elisabeth Laurent
Un mur padlet pour des travaux qui se répondent
Les élèves créent des animations gif sont épinglées sur un mur padlet . Visibles d’un seul coup d’œil, elles s’animent toutes en même temps et interagissent pour créer un nouveau tableau à chaque seconde.
Rendre les élèves acteurs pour leur permettre de devenir auteur, voilà une stratégie pédagogique qui peut se voir renforcée par l’utilisation d’internet. En plus de collaborer à l’acquisition de leurs propres compétences, les élèves sont amenés à établir des réseaux d’interaction autonomes, ce qui tend aussi à déplacer la posture du professeur. L’idée du collaboratif s’inscrit également au cœur des pratiques plasticiennes. Cette notion du “faire ensemble”, très développée dans l’art contemporain, peut être favorisée par des outils en ligne. Ainsi le vocabulaire plastique de l’élève ne se construit pas individuellement : l’échelle du groupe permet de l’enrichir. Et inversement : l’art devient ce qui rassemble.
Académie de Paris
http://fr.padlet.com/sitedestael15/acart4-5
Sans les mains
Une séquence qui se propose d’amener les élèves à questionner les modes de prises de vue habituelles en filmant par exemple sans les mains. Niveau Quatrième.
Produire, publier, partager, détourner et republier : de nouveaux modes opératoires combinés émergent avec internet. L’impermanence des liens, le virtuel, la reproductibilité infinie, redéfinissent des principes fondateurs de la création. La question de l’original est à nouveau malmenée. La matérialité de l’œuvre, ses modes de transmission (matériels ou immatériels) reposent la question du geste artistique, dans son rapport à la technicité voire à l’accident.
Académie de Poitiers
http://ww2.ac-poitiers.fr/arts_p/spip.php?article478
Duchamp ou « le défroqué de l’art »
Afin d’accompagner le programme d’enseignement de spécialité arts plastiques de terminale L, le Scérén propose un fascicule consacré à Duchamp rédigé par Bruno Durand (IA-IPR d’arts plastiques de l’académie de Dijon). Un opus également utilisable dans les enseignements de collège.
Qui aurait cru possible, au début du XXe siècle, qu’un porte-bouteilles, une pelle à neige suspendue au plafond, un portemanteau cloué au sol, une Joconde avec des moustaches, une poitrine en caoutchouc mousse nous mettant en demeure de la toucher, un urinoir (certes, en porcelaine), une ampoule de verre remplie d’air (certes, de Paris), une photographie d’un travesti, un élevage de poussière, ou une peinture sur une affiche publicitaire émaillée, pourraient être regardés, estimés, voire admirés, étudiés, comme le sont les œuvres d’art ?
L’œuvre de Marcel Duchamp est saisissante, inventive, parfois déconcertante?; l’artiste est affable, charmeur, imprévu. Ses écrits sont quasi hermétiques, ses propos parfois contradictoires, son univers répond tout à la fois de la poétique, de l’humour, du jeu, de l’ésotérisme et du « matérialisme ».
Si Marcel Duchamp n’a pas mis fin à la peinture – le souhaitait-il, d’ailleurs?? – l’invention du ready-made a tout de même écarté quelques siècles de principes et valeurs esthétiques. Kandinsky devient alors plus proche de Raphaël que Duchamp ne l’est de l’initiateur de l’abstraction. Il y a un avant et un après Duchamp puisqu’il a rendu possible un nouvel espace de pensée. Avec lui, est advenu au monde un nouvel objet, jusque là impensé, à la « beauté libre ».
Sceren
http://www.sceren.com/cyber-librairie-cndp.aspx?prod=937721
Sur le site du Café
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