Une enquête réalisée auprès d’écoles primaires dans 11 pays en développement (Argentine, Brésil, Chili, Inde, Malaisie, Paraguay, Pérou, Philippines, Sri Lanka, Tunisie et Uruguay) montre qu’en moyenne, dans la quatrième année du primaire, jusqu’à 20 % des élèves n’ont pas de manuel scolaire ou doivent le partager. Au Cameroun, on ne compte qu’un seul livre de lecture pour 12 élèves et un livre de mathématiques pour 14 élèves dans la deuxième année du primaire. Or disposer d’un manuel scolaire est un appui pour la réussite scolaire, estime l’Unesco.
Dans une nouvelle étude réalisée par l’équipe du Rapport mondial de suivi sur l’éducation (GEM) publiée le 19 janvier, l’Unesco propose un modèle économique qui permettrait de réduire le coût des manuels scolaires et d’accroître leur disponibilité pour de nombreux écoliers du monde entier. L’organisation propose de créer un fonds centralisé chargé de l’achat des manuels.
Selon cette étude intitulée Every Child Should Have a Textbook, une amélioration des modèles de financement pourrait permettre de tripler le nombre de manuels scolaires à la disposition des enfants à travers le monde, améliorant ainsi les taux de réussite scolaire, en particulier dans les pays les plus pauvres. Des mécanismes de financement centralisé pourraient permettre de réduire de 3 dollars des États-Unis le prix de chaque manuel scolaire et de réaliser ainsi une économie d’environ 1 milliard de dollars par an sur le coût des matériels pédagogiques rien qu’en Afrique subsaharienne.