La dernière semaine de janvier sera celle de la classe inversée. L’association « Inversons la classe » ouvres les portes des salles de classe de ses membres un peu partout en France et même au delà. Les enseignants pourront rencontrer des professeurs du primaire et du secondaire pratiquant la classe inversée dans environ 70 lieux. L’opération bénéficie du soutien ministériel et est relayée dans plusieurs académies par des événements officiels. Héloïse Dufour, présidente de l’association, donne les clés de cette semaine.
Pourquoi cette semaine de la classe inversée ?
L’initiative de l’association Inversons la classe a été décidée à la fin du premier congrès de la classe inversée qui s’est tenu à Paris en juillet 2015. On s’est rendu compte des énormes attentes des enseignants sur la classe inversée, du besoin d’échanges sur cette pédagogie. On a donc décidé de délocaliser les échanges et de faire une semaine durant laquelle les enseignants pourront échanger sur la classe inversée près de chez eux.
On a proposé aux enseignants qui pratiquent la classe inversée d’ouvrir leur classe à leurs collègues pour qu’ils se rendent compte de la façon dont on la met en oeuvre. On a proposé à l’institution scolaire d’organiser des événements et de favoriser localement ces rencontres.
Actuellement plus de 80 classes se sont proposées dont environ 70 en France. On les trouve tout simplement sur une carte interactive sur le site de l’association.
Des séminaires académiques sont aussi organisés. Par exemple à Créteil avec des interventions de C Beccheti Bizot et de M Lebrun (qui publient un ouvrage sur la classe inversée NDLR). Il y en a aussi à Dijon, dans l’académie d’Orléans Tours.
Beaucoup d’enseignants cherchent des solutions aux difficultés qu’il y a à enseigner. La classe inversée est-elle la réponse à toutes les difficultés pédagogiques ?
Bien sur que non. C’est une réponse. L’association considère que la classe inversée devrait faire partie de la boite à outils de tous les enseignants. C’est une réponse intéressante à mettre en oeuvre mais chacun doit se faire sa propre opinion. Et c’est à cela que sert la semaine de la classe inversée : favoriser les échanges entre enseignants.
Des enseignants qui avaient été pionniers de la classe inversée sont passés à autre chose. La classe inversée c’est une étape ou quelque chose d’invariable ?
Pour moi ces enseignants restent toujours dans la classe inversée. On la réduit parfois à des vidéos avant le cours et le travail en classe. Mais conceptuellement c’est plus que cela. C’est mettre en autonomie les tâches cognitives les plus simples pour passer plus de temps sur les tâches plus complexes. Il y a donc bien des façons de faire la classe inversée.
Avez vous des ressources pour se lancer dans toutes les disciplines ?
Certaines discipline sont plus fournies que d’autres comme par exemple l’histoire-géographie. Mais on commence à avoir des ressources dans toutes les disciplines. Elles sont centralisées sur le site de l’association.
Propos recueillis par François Jarraud
Le premier congrès de la classe inversée
La carte avec toutes les manifestations