» Les écarts de réussite scolaire associés aux origines sociales mettent en danger à la fois l’école publique française et notre République car, depuis l’origine, le destin de l’école publique et celui de la République sont liés. À ce niveau atteint par les inégalités, il devient absurde et cynique de parler d’égalité des chances, c’est à l’égalité des droits qu’il faut travailler. Il est donc nécessaire de rappeler sans relâche pourquoi il y a nécessité de refonder l’école et pour qui ». Dans une note publiée par l’Institut Jean Jaurès, Jean_Paul Delahaye synthétise sa vision d el’Ecole.
Il présente le s4 piliers pour que l’Ecole puisse offrir un service d’éducation égal à tous : concentrer les moyens vers le splus fragiles, privilégier le scolariser ensemble, former les enseignants, faire l’alliance éducative avec les familles.
» Si en dépit des réformes conduites et des efforts des personnels, les inégalités sociales pèsent encore autant sur le destin scolaire de la jeunesse de notre pays, c’est que l’échec scolaire des plus pauvres n’est pas un accident. Il est inhérent à un système « , écrit JP Delahaye.
» En favorisant davantage la réussite scolaire des plus pauvres, le système éducatif leur offre le seul moyen à long terme de sortir de la pauvreté. Laisser sur le bord du chemin autant d’intelligences et de potentiels est, de ce point de vue, très problématique pour un pays qui doit affronter la mondialisation et la compétition internationale. Enfin, faire réussir tous les enfants est aussi une question essentielle pour notre démocratie car nous ne pourrons indéfiniment prôner le « vivre ensemble » sur le mode incantatoire et dans le même temps abandonner sur le bord du chemin une partie des citoyens. Il faut donc travailler sans relâche à convaincre qu’il est de l’intérêt de tous d’introduire plus de justice au sein de l’école en dépassant les actions philanthropiques et compassionnelles à l’égard des plus démunis ».