Imaginez deux frères. Tous deux professeurs de maths en collège, tous deux travailleurs, exigeants, pointilleux et.. pas tristes. Depuis 4 ans, Arnaud et Julien Durand ont créé « les problèmes de Dudu », une série de vidéos amusantes sur les maths de la vie quotidienne. Avec un objectif et une réussite : dédramatiser les maths, les rendre accessibles à tous les élèves.
Arnaud, vous mettez en ligne très régulièrement des vidéos amusantes sur les maths. L’humour c’est important pour enseigner les maths ?
Mon frère et moi on aime les maths. Mais ce n’est pas le cas de tous les collégiens. On veut leur montrer qu’on peut faire de smaths à partir de la vie quotidienne et que ça peut être drole. Ca a deux effets qui nous semblent importants. D4abord ça fait retenir facilement le langage des maths, une clé pour comprendre et réussir. Ensuite ça déculpabilise beaucoup les difficultés en maths. C’est un jeu. On peut se tromper. On peut aussi se lancer sans que ça porte à conséquence.
Par exemple pour aborder les calculs littérales, quelque chose qui amusent peu les élèves, on part d’un tour de magie. Le tour de magie fait nettement moins peur qu’une résolution d’équation. Pourtant c’est la même chose !
Toutes les 3 semaines vous publiez une vidéo. C’est quoi un bon sujet ?
Un bon sujet c’est quelque chose qui parle à l’élève, qui est dans son quotidien. On a éliminé ainsi des sujets qu’on jugeait trop éloignés comme une histoire de couches. Il faut aussi que ça ait un rapport avec le programme. A vrai dire on se creuse pas mal la tête et toute la famille et les amis nous aident !
Comment utilisez vous les vidéos avec les élèves ?
On a fait inscrire à l’emploi du temps une heure vidéo. Là les élèves se mettent en groupe et doivent résoudre le problème. On a développé une application qui leur permet de lire la vidéo sur leur smartphone. On observe. On laisse faire les élèves. Certains groupes réalisent une maquette à l’appui de leur solution. D’autres font un poster. Ou encore réalisent une vidéo. Ca marche tout seul en fait !
La première séance les élèves observent la vidéo et cherchent les pistes. La seconde séance, ils tatonnent pour trouver la solution, vont au CDI ou se rencontrent en dehors des cours. La 3èem séance on affiche le travail terminé.
Qu’en pensent les parents ?
Ils nous font confiance. Ils voient que leurs enfants cherchent. Ils voient aussi qu’ils font la part des choses entre Dudu et leur prof de maths. Le succès de DUDU va grandissant.
Propos recueillis par François Jarraud
SVT : Tout sur le rouge gorge
« Le petit Rouge gorge a beau passer gentiment l’hiver près de votre fenêtre, jamais il ne voudra nicher dans votre jardin. Pourquoi ? » C’est une des questions posées pâr La Hulotte, un sympathique magazine pour découvrir la nature.
Enseigner les maths à Shanghaï
Comment enseigne-t-on les maths en Chine ? Luc Trouche raconte, dans le bulletin du CFEM, ses trois semaines passées en classe à Shanghai. » Les professeurs de mathématiques (qui n’assurent en tout, par semaine, que 10 séances de cours de 45 mn, réparties sur deux classes) se réunissent régulièrement : tous ensemble une fois par mois dans le cadre du groupe de recherche sur l’enseignement (GRE) ; pour chacun des quatre niveaux du collège, une fois par semaine, dans le cadre de groupes de préparation des leçons (GPL) », explique -t-il.
Autre surprise : » La classe commence (photo 5), comme c’est le cas deux fois par jours, au milieu de la matinée et de l’après-midi, par un moment d’exercice des yeux : pendant 5 mn, dans une ambiance de musique doucement rythmée, les élèves se massent les yeux et se détendent pour accueillir au mieux la leçon à venir. »
Après un exposé du professeur, » une variété de cas est alors présentée sous forme vidéo-projetée (photo 8), et travaillée oralement dans un échange entre le professeur et les élèves. Des règles de calcul sont énoncées par le professeur, puis reprises oralement en coeur par toute la classe, ce qui marque la fin de la séance ».