« Le concours c’est d’abord une façon de travailler ensemble ». Depuis 6 ans Olivier Godard organise trois concours de cartographie réservés aux élèves des collèges. Sur Internet, un véritable réseau d’enseignants et d’élèves a vu le jour. Outil de partage de connaissances, le concours est aussi un support à de nouvelles pratiques pour les élèves et pour les enseignants.
Gennes est-elle la capitale de la cartographie scolaire ? C’est dans cette petite ville du Saumurois qu’Olivier Godard enseigne et a créé « Cartographier au collège », l’association organisatrice des concours de cartographie.
Au départ, deux enseignants qui travaillent ensemble et qui font réaliser des cartes à leurs élèves. L’habitude se prend de les partager au sein du collège et de demander aux collégiens de les évaluer. Quand un des enseignants est muté à Gennes, la pratique continue mais en utilisant Internet. C’est le début du concours.
Aujourd’hui le duo Olivier Godard – Marie Masson a donné naissance à un réseau de 30 à 40 professeurs qui travaillent ensemble toute l’année. Il y a le concours Carto 4èmes organisé sur 14 semaines durant lesquelles les élèves réalisent une carte hebdomadaire. Il y a le concours de cartes d’actualité, plutôt 3èmes. Et enfin le concours de cartographie imaginaire destiné aux 6èmes et 5èmes. Là les élèves doivent imaginer des cartes , par exemple imaginer l’implantation de base de vie humaines sur mars, ou l’Europe en cas de changement climatique.
Pourquoi la carte ? Tous ces enseignants sont des historiens de formation. Mais la carte est un excellent outil pour synthétiser un cours et des questions géographiques. Quand l’élève imagine la vie sur Mars il travaille sur les localisations des activités humaines. Le concours Carto 4ème suit le programme mais en demandant des cartes nouvelles qui ne sont pas dans les manuels.
« La carte est un excellent support pour que nous travaillions ensemble à distance », nous dit O Godard. C’est un objet de réflexion commune pour ces enseignants qui ne manquant pas de se rencontrer durant chaque vacances.
Pour les élèves, « la carte se plie bien au travail de groupe ». Elle permet de travailler en petits ilots en classe ou en dehors. C’est aussi l’occasion de faire découvrir les métiers de la cartographie et de sortir la géographie de la salle de classe.
François Jarraud