Le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) a entamé le 7 octobre la lecture et l’adoption des nouveaux programmes de l’école et du collège. Au terme de la première journée, le CSE n’avait pas terminé la lecture des programmes du cycle 3 et il restait encore tout le cycle 4, particulièrement conflictuel, à traiter. C’est que le CSE doit se prononcer sur des dizaines d’amendement qui opposent les familles syndicales avec en fond d’écran la réforme du collège.
500 amendements ?
Comment freiner l’adoption de textes réglementaires ? En multipliant les amendements. On dit que les opposants aux réformes en ont déposé près de 500 sur les nouveaux programmes, un obstacle que le ministère a tenté de lever en imposant un vote unique sur les programmes des 3 cycles et un examen des amendements page par page, une technique totalement nouvelle.
Dès la matinée certains amendements ont donné le ton et institué deux camps au sein du CSE. Un premier amendement demandant des repères annuels dans les programmes a recueilli 13 voix pour , le Snes et le Snalc, et 44 contre (Unsa, Cfdt, Snuipp, Unef). Un second demandant la suppression des références à la réforme du collège dans les programmes a reçu 20 voix positives (Fsu, Snalc, Cgt, Sud, FO) contre35 (Unsa, Cfdt, Fcpe, Ligue). Un troisième sur le retrait du programme d’EPS a eu28 pour (Snep, Snes, Snalc, Cgt, Sud) et 28 contre (Unsa, Cfdt). L’amendement les plus drole a été celui demandant la dictée quotidienne, promise par la ministre, qui n’a obtenu qu’une voix. Cette absence de soutien marque pour le Snalc le « mensonge » de la ministre.
Suivi des programmes
Un point important a été acté par l’administration le 7 février c’est la mise en place d’un suivi des programmes des 3 cycles. Le Se Unsa demandait un suivi et une consultation dans 3 ans. Le Snuipp souhaitait un suivi dès 2016 arguant de l’inadaptation de certains programmes. Pourle Snuipp, si certains programmes ne posent pas de problème (maths, français) d’autres ont des intitulés ou des attendus incompréhensibles ou irréalistes. S Sihr, secrétaire général du Snuipp, « a des doutes sur la mise en oeuvre des programmes ». Pour lui, le suivi doit permettre de montrer les éléments des programmes qui ne posent pas de problème et ceux qui ne fonctionnent pas. Le ministère a accepté un suivi dès 2016.