Obligatoires depuis la rentrée 2015 le Parcours Avenir et le Parcours artistique et culturel attendent beaucoup des enseignants et particulièrement des profs docs…
Le Parcours Avenir reposera sur les professeurs principaux
C’est sur les professeurs principaux et les chefs d’établissement que reposera la réalité des actions engagées pour le « parcours d’avenir » qui devient obligatoire à la rentrée 2015 au collège et au lycée. De nouvelles réunions seront obligatoires. C’est ce qu’annonce le référentiel publié au Bulletin officiel du 9 juillet.
Préparer l’orientation
Selon le référentiel « ce parcours se fonde sur l’acquisition de compétences et de connaissances relatives au monde économique, social et professionnel, dans le cadre des enseignements disciplinaires et des formes spécifiques d’enseignements diversifiés, tels l’accompagnement personnalisé au collège et au lycée, ou les enseignements pratiques interdisciplinaires au collège ou encore les périodes de formation en milieu professionnel dans la voie professionnelle. L’ancrage dans les enseignements doit permettre à l’élève, d’acquérir les compétences et connaissances suffisantes pour se projeter dans l’avenir et faire des choix d’orientation raisonnés et éclairés ».
Le parcours vise donc à avoir une bonne compréhension du monde économique et des métiers, à accompagner les élèves dans leur orientation et à assurer » une plus grande ambition professionnelle et sociale ». » Le parcours est un processus guidé et progressif qui offre à chacun la possibilité, par la découverte et l’expérimentation, de mobiliser, développer et renforcer ses compétences ». Il aura aussi le souci de lutter contre les stéréotypes de genre (le texte parle de stéréotypes « sexués et sociaux ») dans l’orientation. Il s’ancre dans les disciplines. Il s’adresse à tous les élèves de la 6ème à la terminale.
Le parcours utilise les temps d’enseignement
Au collège, « l’élève s’informe des possibilités de formation et des voies d’accès aux divers champs professionnels qui s’offrent à lui après le collège ». Au lycée, » si les enseignements disciplinaires y concourent, le parcours Avenir trouve naturellement sa place dans l’accompagnement personnalisé, dont l’un des objectifs est de favoriser la maîtrise par l’élève de son parcours d’orientation et dans les enseignements d’exploration en classe de seconde générale et technologique. Le conseil des délégués pour la vie lycéenne (CVL) peut être consulté quant à l’application du parcours Avenir ».
Le référentiel précise que » Les enseignants utiliseront les contenus d’enseignement de leurs disciplines et/ou des travaux transdisciplinaires pour développer cette culture commune ». Le parcours devra aussi développer le sens de l’engagement et de l’initiative. Le parcours s’appuiera sur » la mise en place de temps forts, au collège comme au lycée, pour valoriser l’acquisition de ces registres de connaissances et permettre à l’élève de rendre explicites les éléments de réflexion sur ses choix d’orientation. Dans le prolongement de la journée de découverte du monde professionnel mise en place par chaque établissement ».
Des réunions ponctuelles prévues dans l’organisation de l’établissement
Les acteurs sont nombreux mais le référentiel met l’accent sur deux d’entre eux. » Le chef d’établissement joue un rôle essentiel. Il impulse et veille à la mise en œuvre du parcours en déclinant de façon opérationnelle les différentes étapes et actions à chaque niveau scolaire ; le professeur principal assure le suivi du parcours de l’élève en lien étroit avec les familles, l’équipe pédagogique, le conseiller d’orientation-psychologue (COP) et le service médico-social. Chargé d’animer l’équipe pédagogique de la classe, il organise des échanges avec la famille et l’équipe éducative, il favorise le concours des différentes disciplines au projet ». Les professeurs sont tous invités à y participer dans leur enseignement.
Et pour que ça marche, le référentiel précise que « l’ensemble des acteurs cités ci-dessus se réunit ponctuellement au sein d’une équipe pluriprofessionnelle, animée par le chef d’établissement ». Pour cela il faut » une prise en compte dans l’organisation de l’établissement ».
Le référentiel donne des exemples de « démarche positive » dans la mise en oeuvre dans le nouveau socle. Ainsi, au lycée, « encourager et généraliser la découverte des organisations (entreprises, collectivités locales, associations) grâce à des périodes d’observation (article L. 332-3-1 du code de l’éducation) des visites, des interventions de professionnels ou des stages réalisés pendant les vacances scolaires, en particulier pour les élèves de seconde. »
Le référentiel
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=91137
Le parcours artistique et culture
Moins précis, moins contraignant que le parcours Avenir, le référentiel du parcours d’éducation artistique et culturelle est publié au B.O. du 9 juillet. Applicable dès la rentrée 2015, il exige, de l’école au lycée, une coordination entre tous les acteurs internes ou externes à l’Ecole qui semble bien difficile…
« Le parcours d’éducation artistique et culturelle est l’ensemble des connaissances acquises par l’élève, des pratiques expérimentées et des rencontres faites dans les domaines des arts et du patrimoine, que ce soit dans le cadre des enseignements suivis, de projets spécifiques, d’actions éducatives. Son organisation et sa structuration permettent d’assembler et d’harmoniser ces différentes expériences et d’assurer la continuité et la cohérence de l’éducation artistique et culturelle à l’École », explique le référentiel publié au BO du 9 juillet.
Il s’organise donc autour de rencontres, de pratiques et de connaissances. « À l’école primaire et au collège, l’éducation artistique et culturelle se fonde sur les enseignements obligatoires auxquels elle ne peut pourtant se limiter… Le parcours est construit conjointement par l’ensemble des acteurs impliqués dans l’éducation artistique et culturelle et par l’élève lui-même ». Il comprend des enseignements et des « projets » « points forts marquants et mobilisateurs ».
« Au côté des enseignants et en étroite collaboration avec eux, les partenaires apportent leurs compétences propres et leur expérience. L’enjeu du partenariat est d’aboutir à un projet éducatif partagé et construit ensemble, au centre duquel se trouve l’enfant », affirme le référentiel. Ce sont bien les partenaires qui devront financer les projets évoqués dans le référentiel.
« Il est important de prévoir un outil de suivi régulièrement renseigné qui garde trace des rencontres faites, des pratiques expérimentées et des références acquises », note le référentiel. « Cet outil n’est pas un outil d’évaluation des acquis des élèves, mais de valorisation du parcours accompli ».
Le parcours
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=91164
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