Quel sera l’effort de l’Etat pour le recrutement des enseignants dabs le budget 2016 ? Les ministères n’ont pas encore reçu leur lettre plafond. Mais la discussion budgétaire s’est engagée au Sénat le 9 juillet. Christian Eckert, secrétaire d’Etat au budget, très attaqué sur son projet de budget qui n’a pas été adopté par le Sénat, a lâché quelques chiffres dont les 8 500 postes pour l’Education nationale.
Selon Christian Eckert, l’Etat créerait 8 300 postes en 2016, prioritairement dans l’Education nationale, la Défense et la Justice. Ce sont 8 500 postes qui seraient créés à l’Education nationale, la Défense comptant 2 500 nouveaux postes et la Justice 950. Ces créations sont partiellement compensées par des suppressions de postes dans d’autres ministères.
Elle sont d’autant plus remarquables qu’elles se font dans un pays qui a lancé un vaste plan d’économies de 50 milliards. En 2016 les dépenses des ministères seront réduites d’un milliard par rapport à 2015 a dit C Eckert.
Fin 2014, l’Education nationale avait bénéficié de 24 616 créations de postes. En 2015, ce sont 10 561 nouveaux postes qui sont inscrits au budget. Avec les 8 500 postes créés en 2016, on atteindrait 43 727 postes. 10 273 créations devraient être programmés e 2017 pour atteindre le niveau de la promesse de 2012. Ces postes créés et budgetés ne sont pas tous remplis. L’écart entre le plafond d’emplois autorisé et les emplois réels est déjà de plusieurs milliers d’emplois du fait de la faible attractivité du métier enseignant..
La majorité sénatoriale a vivement critiqué le projet de budget, notamment les créations de postes à l’Education nationale. Elle a aussi mis à jour des arrangements financiers de l’Etat comme le fait que « le programme des investissements d’avenir a été utilisé pour débudgétiser des sommes importantes, en particulier sur la mission « Défense ». Au total, plus de 2,5 milliards d’euros, soit 20 % des crédits du PIA ont été substitués à des crédits budgétaires ». Pour la droite majoritaire au Sénat, » les plafonds de crédits arrêtés pour chaque ministère, présentés dans le document « tiré à part » transmis par le Gouvernement, laissent craindre un relâchement de la discipline budgétaire en 2016. «