« Culture et lecture » : savoir contextualiser
L’ouvrage collectif « Culture et lecture », édité par Canopé académie de Lille, aborde un problème récurrent de l’enseignement des lettres : pour lire, comprendre et apprécier une œuvre, ne faut-il pas connaître son contexte historique et culturel ? comment alors aider l’élève à construire et s’approprier ce savoir ? Pour mener cet utile travail de tissage sont ici donnés des exemples précis de parcours au seuil du texte ou au cœur du texte. « Il s’agit, explique Marlène Guillou, de montrer en quoi un contexte a fécondé une œuvre littéraire dans sa singularité afin d’en faire percevoir la signification – même si la lecture interprétative ne se limite certes pas à cette approche. Plus largement, la découverte d’un contexte culturel aide à découvrir des valeurs, des modes de pensée qui ont marqué des époques passées. C’est ainsi qu’est ouverte la voie d’une démarche humaniste conduisant à la rencontre d’autres mondes. »
Présentation en ligne :
http://www.cndp.fr/crdp-lille/culture_et_lecture/
Bonnes feuilles en ligne :
http://www.cndp.fr/crdp-lille/culture_et_lecture/annexes/bonnes_feuilles_culture_et_lecture.pdf
Lecture artistique de Flaubert
« Faire vivre les textes et la pensée de Flaubert grâce aux œuvres contemporaines » : tel est le but du projet « Flaubert dans la ville ». Du 17 avril au 31 août 2015, sept artistes contemporains installent leurs créations dans les rues de Rouen sur des lieux emblématiques de l’écrivain. Divers événements viennent prolonger l’aventure : par exemple à la médiathèque de Canteleu, l’exposition « Buvard et Pochoir encrier » présente des réalisations street art des élèves du lycée Georges-Baptiste. Le projet fait un joli écho à la question de la réception de l’œuvre de l’auteur de Madame Bovary, actuellement au programme de littérature en terminale L.
Programme Flaubert dans la ville :
L’exposition lycéenne :
http://flaubert-danslaville.univ-rouen.fr/tags/nice-art
Ecritures et numérique : journée de réflexion de l’AFEF
L’Association Française des Enseignants de Français, en collaboration avec la FADBEN et Weblettres, organise le 6 juin 2015 à Paris une journée de réflexion sur le thème : « Ecritures et numérique ». Au programme, des ateliers pédagogiques, les éclairages de Luc Dall’Armellina, Anne-Marie Petitjean, Alain Sedbon … et d’importantes questions : qu’apportent les outils numériques pour écrire dans les classes ? comment les enseignants peuvent-ils en préparer, comprendre et accompagner les usages ? comment peuvent-ils aider les élèves à développer, avec le numérique, des compétences d’écriture gages d’expression, de libération, et d’engagement citoyen ?
Sur le site de l’AFEF :
http://www.afef.org/blog/post-journud-ude-numuque-et-apprentissages-6-juin-2ya5-p1512-c18.html
Luc Dall’Armellina dans le Café :
http://cafepedagogique.net/lexpresso/pages/2014/09/08092014article635457586911291786.aspx
L’AFEF pour une révision des programmes
Favorable à la réforme du collège » indispensable si l’on veut réduire les inégalités scolaires et permettre la réussite du plus grand nombre d’élèves », l’AFEF critique les programmes de français. » Arrêtons-nous maintenant plus précisément sur les programmes du cycle 4 : ils coïncident avec l’introduction des Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) dans lesquels, nous semble-t-il, le français devrait jouer une part importante, tant il y a du français dans toutes les disciplines. Le socle commun insiste sur les compétences langagières, certes, et attirer l’attention, dans les programmes, sur les acceptions différentes de termes comme argumenter, décrire… dans les disciplines est un minimum pour que les enseignants des différents champs disciplinaires puissent comparer les usages et ne pas les confondre. Mais le professeur de français a un rôle supplémentaire, qui devrait être explicité dans les programmes, c’est celui d’aider les élèves à faire le lien entre ces acceptions grâce à la compétence linguistique qu’il construit. Cette explicitation nous semble fondamentale pour les EPI. »
Lire le communique :
http://www.afef.org/blog/post-rurire-les-programmes-de-franus-du-collu-une-urgence-p1520-c15.html
Du nouveau sur les langues anciennes
La 3ème édition des rencontres des Langues et Cultures de l’Antiquité (LCA) s’est déroulée le 18 mai au lycée Jean Zay à Paris. Des ateliers en particulier ont permis de partager d’intéressantes propositions pédagogiques et d’éclairer la dynamique engagée depuis plusieurs années pour refonder la discipline. Le futur programme de terminale a été révélé : en latin « Phèdre » de Sénèque, en grec « Daphnis et Chloé » de Longus. Pour dépasser les craintes et les caricatures, la DGESCO a aussi apporté quelques éclairages sur le devenir des langues anciennes dans le cadre de la réforme du collège.
Un enseignement de complément sera bien accessible à ceux qui souhaitent approfondir l’apprentissage des Langues et Cultures de l’Antiquité (1 heure en 5ème, 2 heures en 4ème et en 3ème). L’enseignement de complément est obligatoirement adossé à l’Enseignement Pratique Interdisciplinaire (EPI) LCA : les élèves qui ne suivront pas l’EPI LCA ne pourront donc pas suivre l’enseignement de complément. On peut aussi en déduire que si l’EPI LCA n’est pas mis en place, l’enseignement de complément ne le sera pas non plus. Par ailleurs, il n’est pas question de séparer l’apprentissage de la langue et celui de la civilisation en réservant le premier à l’enseignement de complément et le second à l’EPI : langue et civilisation doivent être toutes deux envisagées dans l’un et dans l’autre. Le Conseil Supérieur des Programmes travaille à mettre du lien entre EPI, enseignement de complément et français. Il devrait être possible de cumuler latin et grec en 3ème. Les EPI feront l’objet d’une évaluation qui sera prise en compte pour le brevet : cela devrait donner aux langues anciennes une reconnaissance plus importante qu’aujourd’hui. Des questions subsistent, notamment quant à l’organisation générale : elles devraient trouver des réponses dans les mois à venir.
Présentation du colloque : http://eduscol.education.fr/cid85601/rencontres-2015-langues-et-cultures-de-l-antiquite.html
Les ABCD de l’homophobie
À l’occasion de la Journée internationale du 17 mai, SOS homophobie a publié son 19ème rapport sur l’homophobie et la transphobie. 2 197 témoignages ont été reçus par l’association en 2014 : « hors du contexte Mariage pour tou-te-s, jamais notre association n’avait reçu autant de témoignages ». Les discriminations sont particulièrement vives en milieu scolaire : insultes, harcèlement, diffusion de stéréotypes… viennent frapper douloureusement des enfants et adolescents en train de construire représentations et identité. L’homophobie, dont des enseignants sont aussi victimes, reste la première cause de suicide chez les adolescents : l’Education nationale s’en préoccupe-t-elle suffisamment ?
« L’attitude du personnel encadrant est déterminante, insiste l’association. Pourtant, dans plus d’un cas sur cinq, il fait lui-même preuve de discrimination plutôt que de soutien. Non, le baiser de deux garçons dans la cour ne doit pas être pris pour une provocation par les sur-veillant-e-s. Non, deux filles qui se tiennent la main n’ont pas à être convoquées chez le-la proviseur-e. Non, un-e professeur-e n’a pas à juger déviante l’orientation sexuelle d’une figure historique. Ces faits sont d’autant plus problématiques que leurs auteur-e-s sont tou-te-s des modèles et figures de l’autorité. Rappelons leur obligation d’assistance et de neutralité. Les agressions à caractère homophobe, biphobe ou transphobe ne sauraient être traitées avec laxisme. Une formation adaptée est à ce titre plus qu’indispensable. »
Autant dire que le chantier reste ouvert pour une Education nationale, qui il y a un an quittait quelque peu le terrain en abandonnant le dispositif des « ABCD de l’égalité ».
Autant dire aussi que la question appelle à mettre réellement en œuvre, à tous les niveaux, une réelle Education aux Médias et à l’Information : pour contrer l’homophobie qui, comme le montre le rapport, déferle sur certains sites et réseaux sociaux, pour décrypter et dépasser les stéréotypes de genre qui font des ravages dans trop d’images et propos diffusés, pour aider chacun à se comporter, aussi en ligne, en tant que citoyen éclairé.
Le rapport annuel 2015 de SOS Homophobie :
http://www.sos-homophobie.org/sites/default/files/rapport_annuel_2015.pdf
Sur le site ministériel :
http://www.education.gouv.fr/cid27781/lutte-contre-l-homophobie.html
Un guide de l’Unesco :
http://unesdoc.unesco.org/images/0021/002164/216493e.pdf
Dans le Café :
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/05/17052013Article635043711903112633.aspx