Par Antoine Maurice et Benoît Montégut
Définir l’épreuve
L’épreuve d’EPS au bac est une épreuve de contrôle en cours de formation (contrôle continu si l’on préfère). Le texte relatif est le suivant avec les annexes
http://pedagogie.ac-limoges.fr/eps/IMG//pdf/BO_MEN_special-5_19-07-12_221169_BAC.pdf
L’enseignement de l’EPS en classe de Terminale est dispensé aux élèves de terminale à raison de 2 heures par semaine. Il est obligatoire et permet l’établissement de la note d’EPS au baccalauréat.
Dans certains lycées, d’autres séances d’EPS peuvent être suivies par les élèves de Terminale ; ces séances peuvent donner lieu à d’autres notations prises en compte pour le baccalauréat. C’est l’enseignement de complément avec horaire renforcé et l’enseignement de l’option facultative à raison de 3 heures qui s’ajoutent à l’horaire obligatoire. La note d’épreuve facultative est alors établie dans ce cadre pour les élèves suivant cet enseignement.
Les types de contrôle
Il existe deux types de contrôle pour l’Education Physique et Sportive au baccalauréat
Le contrôle en cours de formation : Il a lieu à plusieurs reprises au cours de l’année scolaire ; il est organisé dans le cadre du lycée s’il agit d’un établissement public, privé sous contrat ou relevant de l’enseignement agricole.
Le contrôle ponctuel terminal : Il est effectué dans les cas où le contrôle en cours de formation ne peut être effectué,c’est-à-dire candidat non scolarisé ou candidat scolarisé dans un établissement privé hors contrat. Il se déroule en fin d’année scolaire et est organisé par les services de l’Education Nationale.
Les notes et les épreuves d’Education Physique au baccalauréat
Trois notes distinctes peuvent être établies pour l’EPS au Baccalauréat :
* la note de l’épreuve obligatoire (pour tous les candidats)
* la note de l’épreuve facultative (pour tous les candidats qui en font la demande lors de l’inscription au baccalauréat)
* la note de l’enseignement complémentaire (uniquement pour les candidats recevant cet enseignement)
L’épreuve obligatoire
Il sera organisé en un ensemble certificatif de 3 épreuves donc 2 au moins seront obligatoirement issues de la liste nationale
Les 3 épreuves doivent obligatoirement concerner 3 compétences propres à l’EPS distinctes
Co-évaluation, calendrier arrêté par l’établissement et les notes seront attribuées en référence au niveau 4 des programmes
L’épreuve de complément
Première partie
La pratique de 3 APSA relevant de 3 compétences propres distinctes (2 au moins issues de la liste nationale)
La note sera attribuée en référence au niveau 5 des programmes
Deuxième partie
Deux productions seront réalisées par le candidat, l’une individuelle, l’autre collective.
L’épreuve facultative ou option
Première partie
Pratique de 2 APSA provenant de 2 compétences propres différentes
Note en référence au niveau 5 des programmes
Deuxième partie
Entretien permettant d’apprécier les connaissances scientifiques et techniques et la capacité de réflexion du candidat au regard des APSA support
L’arrêté
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000025[…]
Les référentiels
Référentiel EPS Bac général et technologique Session 2013
Voici les référentiels pour la session 2012 pour le baccalauréat général et technologique
http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/eps/spip.php?article298
Proposition de contrôle adapté aux examens de la voie générale
L’Académie de Versailles propose des adaptations aux épreuves pour 3 types de handicap partiel : l’asthme, l’obésité, le syndrome rotulien.
http://webetab.ac-bordeaux.fr/Pedagogie/EPS/2005/InaptitudesHandicaps/E[…]
L’Académie de Lyon propose également différentes épreuves adaptées : parcours aquatique, marche demi-fond, tennis de table, tir à l’arc, danse et musculation.
http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/eps/spip.php?article807
Les baccalauréats professionnels
Il s’agit d’une épreuve en contrôle continu (CCF) composée de 3 épreuves relevant obligatoirement de 3 compétences propres à l’EPS différentes. (BO n° 42 du 12 novembre 2009).
Le programme
http://www.education.gouv.fr/cid49529/mene0922931n.html
Référentiels
L’académie de Lyon propose un document d’une grande clarté et pertinence concernant les référentiels EPS de la filière professionnelle pour la session 2013
http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/eps/spip.php?article283
Les BEP et CAP
Il s’agit là aussi d’une épreuve en contrôle continu composée de trois épreuves dont une tirée d’une liste nationale et une d’une liste académique.
Référentiels pour les BEP CAP
http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/eps/spip.php?article283
L’évaluation est rénovée depuis 2006
Le Journal Officiel du 21 juillet 2005 avait publié un arrêté fixant l’organisation du contrôle en cours de formation pour le bac professionnel, les CAP et les BEP (application session 2006). Le B.O. 42 publie ce texte et lui adjoint une note qui précise les modalités d’évaluation à compter de la session 2006. Elle concerne le contrôle en cours de formation, l’examen terminal et le contrôle adapté. Figurent en annexes la liste nationale des épreuves et le référentiel national de l’EPS aux CAP et BEP. Des documents à télécharger !
http://www.education.gouv.fr/bo/2005/42/MENE0501498A.htm
http://www.education.gouv.fr/bo/2005/42/MENE0502422N.htm
Proposition de contrôle adapté aux examens de la voie professionnelle
L’académie de Versailles nous propose ici plusieurs exemples d’adaptation des épreuves de contrôle en cours de formation pour les CAP, BEP et BAC PRO. Ces exemples s’appuient sur les compétences attendues des programmes. Au regard du nouveau texte sur l’évaluation au Baccalauréat général et technologique, ces exemples seront d’une grande utilité pour les équipes EPS !
http://eps.ac-versailles.fr/spip.php?article571
L’E-nov n°4 se centre sur les pratiques d’évaluation. Le débat se porte ainsi sur d’un côté, la nécessité pour l’enseignant d’attester d’acquisitions et de l’autre côté celle de poser une note dans une perspective certificative. Est-il possible de noter une compétence ? Si oui, comment l’enseignant doit-il faire ? De plus, la réflexion replace le débat dans la conjoncture actuelle qui vise à faire la preuve de l’efficacité de son enseignement et de la validité des acquisitions de ces élèves.
Une nécessité : changer les pratiques enseignantes
Cette volonté s’exprime notamment dans l’article de Bernard Lebrun intitulé « pour une co-évaluation riche et complète », l’auteur témoigne du gain pour les élèves d’être placé en co-évaluation à travers trois phases indispensables, celle du recueil des données, de l’analyse et de la réorganisation des projets. De plus, dans la même volonté, Delphine Evain s’attache à préciser ce que l’évaluation ne doit pas être et ce qu’elle doit être, afin de proposer une évaluation efficiente. Dernière proposition concernant la nécessité de changer les pratiques enseignants à travers l’article de Francis Huot intitulé « le suivi en EPS : mode d’emploi », à juste titre l’auteur questionne la faisabilité de l’atteinte d’un niveau 4 ou 5 pour nos élèves, sans passer par la construction collective d’un trajet de formation de l’élève.
Les effets de l’évolution de l’usage des évaluations sur l’activité de l’élève.
Dans la même logique que l’article de Francis Huot, Jean-François Maudet nous propose un article intitulé « suivi des acquis méthodologiques et sociaux » à travers un projet annuel de classe afin de proposer une évaluation des compétences méthodologiques et sociales à partir d’une pratique d’autoévaluation des élève. Toujours concernant l’auto-évaluation, Julie Fontes-Trameçon tente de l’intégrer dans ce qu’elle appelle un habitus méthodologique et social. C’est ensuite au tour de Jean-Luc Dourin de consacrer du temps pour l’autoévaluation et l’objectiver, par la volonté de donner la possibilité à l’élève d’apprendre à apprendre et ainsi de devenir autonome, plusieurs mises en œuvre sont ainsi présentées, notamment en volley-ball pour un niveau 2. Toujours dans la recherche de mises en œuvre, d’outils, Solène Billard et Yann Legendre s’attachent à proposer des pistes de réflexion afin que les élèves acceptent, adhèrent et s’approprient l’évaluation au service d’apprentissages constructifs et positifs.
Construire une cohérence entre la formation et la certification
A ce propos, Stéphane Roubien intitule son article « DNB : de la contrainte à la liberté, de l’égalité à l’équité ». Pour se faire, il souligne l’évolution du nouveau texte publié en juillet dernier, encourageant les adaptions locales du cadre national, concrétisant le passage d’une logique égalitaire à une logique équitable. Dans la mesure où il revient aux équipes pédagogiques de préciser la situation d’évaluation, le niveau de contrainte, ainsi que les outils utilisés. Ewa Derimay aborde l’évaluation par compétence et le parcours de réussite en s’appuyant sur un balisage du parcours du lycéen à travers plusieurs bilans de compétences. Ceci afin de renseigner l’élève sur ce qu’il a appris, et sur ce qu’il lui reste à apprendre. Enfin, Didier Rigottard évoque l’évaluation en « direct » comme outil pour l’élève, de constructions de compétences. Tout le travail pour l’enseignant est alors de proposer des indicateurs simples et pertinents révélateurs de la compétence attendue.
Pour conclure,
Encore une fois, la revue est d’une grande qualité, les membres du GAIP de l’académie de Nantes nous donnent rendez-vous en juin pour le prochain Enov autour de la thématique du « travail en équipe ».
La revue
http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/11274810/0/fiche___pagelibre/&RH=[…]