La littérature comme performance
Les 27-28 mai 2015 à Lyon, un colloque envisagera les liens entre littérature numérique et performance. Les nouvelles modalités de lecture-écriture conduisent à envisager le texte comme « happening », « au sens où il se construit (et se détruit) sous nos yeux », dans la mesure où il se fait action autant qu’objet. Interactivité, théâtralité, inachèvement… : ces caractéristiques paraissent aussi comme des invitations à la manipulation et à l’actualisation, autant dire des chances à saisir pour le professeur de lettres désireux que ses élèves-lecteurs fassent vivre la littérature. Gilles Bonnet, Serge Bouchardon, Lucile Haute et Alexandra Saemmer sont les responsables scientifiques du colloque.
Présentation en ligne :
Dans le Café :
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/11/21112012Article634890715355353058.aspx
Des horaires identiques au bon vieux temps pour Claude Lelièvre
« Alors que l’apprentissage du français est mis actuellement au premier plan des préoccupations scolaires, la question des horaires qui lui sont dévolus resurgit », écrit Claude Lelièvre sur son blog. L’historien revient sur les changements d’horaire depuis la fin du 19ème siècle. Conclusion : « la proportion du temps alloué spécifiquement à l’apprentissage du français est le même que dans les débuts de la troisième République, à savoir un bon tiers ». Voilà pour l’historien. Le géographe, en se basant sur Eurostat, aurait pu montrer que la France est la championne d’Europe des horaires consacrés à la langue nationale.
Blog de Claude Lelièvre :
http://blog.educpros.fr/claudelelievre/2015/02/12/une-baisse-tendancielle-des-horaires-de-francais/
La France championne des fondamentaux :
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/09/26092014Article635473143704321449.aspx
Réformer l’accord du participe passé ?
Faut-il assouplir les règles d’accord du participe passé ? C’est la proposition, relayée par l’AFEF, du Conseil international de la langue française et de l’Association EROFA (Etudes pour une rationalisation de l’orthographe française aujourd’hui). Arguments des linguistes : les procédures d’accord sont complexes ; l’usage oral tend de plus en plus à ne pas respecter la norme ; le temps passé pour aider les élèves à s’approprier les règles, fort long et peu efficace, pourrait être « mis au service d’objectifs plus utiles ». Parmi les propositions : la simplification pour les verbes pronominaux et une tolérance en cas d’emploi avec l’auxiliaire avoir.
La motion :
http://www.reformeduparticipepasse.com/
Un sondage en ligne :
http://www.reformeduparticipepasse.com/sondages/etes-vous-adherent-de-nom-structure.html
Orthographe : Appliquons la règle de proximité
» La règle de grammaire « le masculin l’emporte sur le féminin. » apprise dès l’enfance sur les bancs de l’école façonne un monde de représentations dans lequel le masculin est considéré comme supérieur au féminin. En 1676, le père Bouhours, l’un des grammairiens qui a œuvré à ce que cette règle devienne exclusive de toute autre, la justifiait ainsi : « lorsque les deux genres se rencontrent, il faut que le plus noble l’emporte. » Pourtant, avant le 18e siècle, la langue française usait d’une grande liberté. Un adjectif qui se rapportait à plusieurs noms, pouvait s’accorder avec le nom le plus proche. Cette règle de proximité remonte à l’Antiquité : en latin et en grec ancien, elle s’employait couramment ». Parce que » la base de l’égalité est dans le langage », une pétition demande à la ministre de l’Education nationale » publier une nouvelle circulaire considérant comme correcte la règle de proximité qui dé-hiérarchise le masculin et le féminin, permet à la langue une plus grande liberté créatrice et promeut l’égalité auprès des enfants et des jeunes ».
La pétition :
Recherches : développer les compétences d’écriture
Recherches, Revue de didactique et de pédagogie du français, consacre son nouveau numéro à l’écriture. Loin d’être réduite comme souvent hélas à sa fonction d’évaluation, l’écriture y est envisagée en tant qu’objet, mode et chance d’apprentissage. Diverses analyses de pratiques abordent des questions essentielles : comment favoriser le travail de réécriture ? comment initier aux jeux de la double énonciation et de la connivence culturelle ? comment mener un atelier d’écriture ?… Des chercheurs de l’Université Laval au Québec éclairent aussi les conditions qui favorisent la motivation et la réussite des élèves : « la création d’activités d’écriture signifiantes et structurées où l’enseignant laisse la place à la collaboration, soutient l’autonomie et démontre son engagement avec les élèves.» En guise de leçon et de récompense : « Au fond, quand mon texte change, je change aussi »…
Présentation du numéro en ligne :
http://www.recherches.lautre.net/?product=n-61-ecrire
Une prof de français au bord de la crise de rire
Professeure de français au lycée Voillaume en Zone d’Education Prioritaire à Aulnay-sous-Bois, Mathilde Levesque publie un savoureux ouvrage : « LOL est aussi un palindrome, journal d’une prof au bord de la crise (de rire) ». Elle y recueille de nombreuses réparties amusantes de ses élèves, rendant ainsi hommage à un talent que l’Ecole utilise et valorise souvent bien peu : le sens de la joute oratoire, de la « tchatche », de la « punchline ». Un anti-bêtisier vivifiant et stimulant : « Pour une fois qu’on rigole avec nous, et pas de nous ! ».
Sur le site de l’éditeur :
La lecture et l’écriture au programme de l’AFEF
« Puisque le Ministère n’a pas de temps dans son agenda pour une association qui travaille à la maitrise du français qu’il prétend mettre en avant », l’Association Française des Enseignants de Français prend le taureau par les cornes. A Tours, le 13 mars, une conférence de Dominique Bucheton, avec atelier-débat sur des situations de classe, portera sur « Écrire… et faire écrire ». A Paris, le 21 mars, une journée d’étude sera consacrée à la lecture : « Mais qu’est-ce que tu ne comprends pas ? ». Elle réunira des enseignants de différents degrés pour penser la continuité / progressivité de la construction d’un sujet lecteur, de la maternelle à l’université (école-collège plus particulièrement).
L’écriture à Tours :
La lecture à Paris :