REFER 2015 : numérique, humanisme, twittérature
« Le numérique à l’école : entre humanisme et utilitarisme » : tel est le thème choisi pour la 2ème édition du REFER, Rendez-vous des écoles francophones en réseau, temps d’échanges et de réflexions par-delà les mers et les frontières. Les inscriptions sont ouvertes pour cet événement qui se déroulera les 19 et 20 mars avec la participation de Michel Dumais, Jean-Yves Fréchette, Sophie Pène… Sera présenté en particulier un projet pédagogique reliant différentes classes du Canada, de Belgique et de France : une version numériquement enrichie par les élèves de l’essai « Petite Poucette » de Michel Serres. Du 19 janvier au 20 février, on peut aussi inscrire sa classe pour participer à un nouveau concours de twittérature ouvert, dans ce cadre, aux élèves de 5 à 18 ans et développer ainsi capacités et plaisirs d’expression. Les tweets à proposer portent sur le même thème (« Venu d’ailleurs ! »), mais doivent respecter des contraintes différentes selon les âges.
http://refer-edu.org/
Le concours de twittérature 2015 :
http://refer-edu.org/evenements-satellites/concours-de-twitterature-edition-2015/
REFER 2014 dans le Café :
Du brouillon au numérique : pistes didactiques
Le « brouillon », celui de l’écrivain comme celui de l’élève, occupe dans l’apprentissage du français une place reconnue mais assez marginale : le groupe OZER (« Observatoire Zolien des Ecritures Réflexives ») se donne pour mission d’explorer la « didactique du prérédactionnel » à travers un « feuilleton pédagogique » publié sur le blog de la revue L’Ecole des lettres. Le travail de l’écriture est à reconsidérer : « C’est aussi en écrivant que j’invente des intentions et des désirs d’écrire. » De même, la place de l’écriture à l’Ecole : il s’agit d’« offrir à l’élève un espace-temps d’écriture plus généreux pour extérioriser, dans des formes plurielles, sa vie en prise avec le spectacle du monde. ». Le numérique ouvre le champ des possibles : « Si l’enseignement de l’écriture scolaire, depuis la fin du XIXe siècle, a élu le ligne à ligne qui prend sens dans l’espace de la page du cahier de brouillon, on peut souligner l’urgence d’enrichir les approches possibles de l’écriture dans un contexte de diversification massive des supports et des technologies où l’écriture relève davantage d’un système dynamique et circulatoire. » A lire ou à venir : des explorations de Françoise Gomez, Olivier Lumbroso, Marjolaine Hubert, Yaël Boublil.
Sur le blog de L’Ecole des lettres :
http://www.ecoledeslettres.fr/blog/litteratures/le-groupe-ozer-a-lecole-des-lettres/
Peut-on toucher aux disciplines, même au français ?
Qu’est ce qui est au cœur de l’identité enseignante et qui parait immuable ? La discipline scolaire. Dans un article de la revue Administration & éducation (n°4), Alain Boissinot remet en question l’ordre disciplinaire. Pour lui il empêche l’Ecole de s’adapter à l’évolution des besoins éducatifs et conduit à l’inflation des horaires. Ancien président du Conseil supérieur des programmes et ancien recteur, nous avons recueilli son avis. Au moment où le ministère introduit deux nouvelles disciplines du primaire à la terminale, l’enseignement moral et civique et l’informatique, pour lui la coupe est pleine…
Morceaux choisis :
« On dit qu’il faut développer les pratiques de dialogue, de débat chez les élèves. Cela devrait être dans l’enseignement du français. Mais cette discipline s’est sclérosée avec des exercices imposés comme le commentaire de texte. Les disciplines doivent être capables d’évoluer. »
« Les enseignants trouvent de l’intérêt à décloisonner leur discipline dans des enseignements comme « littérature et société », qui devrait en fait remplacer le programme de français. »
L’interview d’Alain Boissinot :