« Nous enseignons le français, comme langue première et seconde, et ne pouvons pas toujours empêcher nos élèves d’adhérer à ces discours pernicieux ». Dans une lettre adressée le 26 janvier à la ministre l’Association française des enseignants de français rebondit sur l’annonce présidentielle d’améliorer la maitrise du français.
« Madame la Ministre, pouvons-nous faire plus ? », écrit l’AFEF. « Dans les établissements, nous courons après le temps, un enseignant de français en collège a vu doubler le nombre d’élèves dont il a la charge en quarante ans ; nous sommes, par les programmes successifs, soumis à des injonctions contradictoires et des exigences démesurées et inadaptées ; notre discipline est traversée par des débats de société sur la lecture, l’orthographe, la grammaire, qui sous-tendent des réformes à répétition autant préjudiciables aux élèves qu’aux enseignants ».
Mais l’AFEF invite à « travailler autrement ». « Si nous ne pouvons faire plus, pourrions-nous faire mieux et autrement ? » Pour cela elle demande « un système d’accompagnement professionnel pour la formation des enseignants au dialogue et à l’écoute, et ainsi mieux les préparer à répondre aux incertitudes, aux questionnements, voire aux agressions verbales des élèves ? »