Par Antoine Maurice et Benoît Montégut
Ce mois-ci nous vous proposons deux lectures, la première concernant l’activité Escalade au sein de la revue Contre Pied et la deuxième à propos de la Savate boxe française aux éditions Revue EPS.
Quelle « tranche de vie » un élève doit-il retirer de l’enseignement de l’escalade en EPS ?
L’avoir en « tête » !
Dans son édito, Alain Becker engage la réflexion sur l’essence de l’activité escalade. Qu’est-ce qui est le plus émancipateur en escalade ? Les réponses sont sans doute multiples de part la diversité des intervenants dans le dossier, mais le fil rouge, l’essence de l’activité réside dans la gestion du couple « risque-sécurité ». La sécurité, nous dit l’auteur, est « consubstantielle de l’escalade, à condition qu’on affirme que cette activité est d’abord une école du risque, que ne pas se mettre en danger exclut qu’on ne doive pas (se)risquer ».
Rechercher les conditions optimales
Sylvaine Deltour, IA-IPR EPS dans l’académie de Grenoble jusqu’en septembre 2014 dresse un bilan de l’enseignement de l’escalade et fait des propositions pour les futurs programmes.
L’auteur établit dans un premier temps un état des lieux des conditions de pratiques des leçons observées : 99% des enseignants pratiquent en SAE, la plupart du temps à l’intérieur, avec du matériel qui s’homogénéise et qui progresse, mais avec une très faible utilisation de chaussons (seulement 20%), qui pourtant permettent aux élèves de progresser plus aisément du point de vue moteur.
L’auteur met également en avant le fait que la sécurité active doit être comprise par les élèves et pas uniquement transmise de façon prescriptive.
En ce qui concerne la rédaction des nouveaux programmes, Sylvaine Deltour propose de rendre plus accessibles les évaluations proposées au DNB et au Baccalauréat, permettant ainsi aux enseignants d’avoir plus de temps pour l’apprentissage des élèves. Deux objectifs complémentaires pourraient servir d’objet d’étude pour les élèves, un travail de bloc (ou sur des bas de mur) permettant d’augmenter le pouvoir moteur des élèves, et un travail mettant au cœur l’accession du sommet d’une voie par une cordée.
L’auteur termine le propos en mettant l’accent sur la formation des enseignants, ainsi que sur un travail de partenariat avec les associations qui co-utilisent les installations.
La fabrique d’un grimpeur
Sur une double page, Yves Renoux présente en seulement 14 images un ensemble de situations riches et variées, amenant à la matrice d’une formation initiale, constituée de 3 ateliers générateurs : « le solo sécure en bloc », « le cordiste par l’auto-assurage », « la cordée autonome fait le siège ».
A travers ces 3 ateliers « générateurs », l’auteur présente des situations d’apprentissage et en montre les enjeux.
L’escalade : un vrai et beau sport au grand air
Nicolas Renoux présente lui un cycle réalisé exclusivement en milieu naturel avec une classe de CAP « Agent de Prévention et Sécurité », sous l’angle d’un libre choix de l’engagement des élèves, « condition sine qua non d’un apprentissage actif et dynamique de la sécurité ».
Des murs conçus pour la réussite, le progrès et le plaisir de toutes et de tous
Le collectif chargé par le SNEP de l’élaboration d’un référentiel (à paraître prochainement) pour la construction des murs d’escalade rend compte de ses propositions, qui peuvent aider les équipes EPS
Approfondir la question
Cet ouvrage est très complet sur la façon d’appréhender l’activité en milieu scolaire. Nous vous encourageons à le lire attentivement, vous trouverez forcément des pépites qui vous serviront dans votre quotidien.
Pour terminer, nous nous associons à la quatrième de couverture de l’ouvrage, rendant hommage à Maurice Portes, qui a accompagné, influencé des générations de professeurs EPS.
La revue
http://www.epsetsociete.fr/Escalade
Dossier « Enseigner l’Escalade » du café pédagogique
http://cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/eps/Pages/2013/14[…]
Les éditions Revue EPS nous propose en ce début d’année, en collaboration avec la fédération française de Savate boxe française un nouvel ouvrage, dans une collection qui s’organise à travers plusieurs carnets (pour chaque élève) et un cahier d’activité au service pour l’enseignant principalement du premier degré (cycle trois), mais également du collège.
Un nouveau format
L’avantage de l’ouvrage réside tout d’abord dans la forme, un carnet par élève qui présente de façon simple et ludique, avec des dessins, 10 étapes qui ciblent chacun des apprentissages à acquérir. Par exemple : « aujourd’hui j’apprends à me protéger ». L’enseignant de son côté a un carnet, au sein duquel est précisé les contenus à apporter, et les possibilités de régulations, à la fois pour complexifier ou simplifier.
Une démarche interdisciplinaire
L’ouvrage présente un grand nombre d’outils également au service d’une approche pluri-dimensionnelle. Par exemple, au sein du carnet de l’élève, des mots mêlés et des mots croisés sont proposés aux élèves, ou encore des charades, évidemment en lien avec les apprentissages du jour. Et au sein du cahier de l’enseignant, les différentes connaissances sont associées aux différentes disciplines et notamment les apprentissages méthodologiques et sociaux.
Un outil de qualité
Il va de soi que « la route » qui est proposé par ce carnet est une grande aide pour les enseignants du 1er et du 2ème degré, en proposant des étapes organisatrices de l’enseignement. Toutefois, soulignons qui son utilisation nécessite pour l’enseignant de dépasser « cette route » unique proposé pour proposer différents parcours d’apprentissage permettant de construire un élève éduquer à la fin du cycle 3, via la pratique de la Savate boxe française.
L’ouvrage
http://www.revue-eps.com/fr/en-route-pour-la-savate-boxe-francaise_o[…]
Le dossier du café pédagogique sur la Savate boxe française
http://cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/eps/Pages/2010/11[…]
Sur le site du Café
|