« Le problème de l’école française n’est plus celui de la transmission des valeurs républicaines. C’est celui de leur crédibilité ». Le débat lancé le 12 janvier par la ministre de l’éducation nationale peut-il échapper aux mesures habituelles pour poser de sbases solides d’une éducation citoyenne ? Plusieurs éléments laissent de l’espoir.
Il faut d’abord souligner le travail du Cnesco. Il intervient au bon moment. Il démonte le paravent qui camoufle les faiblesses de l’éducation civique française. Il pose ainsi les bases d’un renouveau.
La question de la mixité sociale comme préalable à la transmission des valeurs républicaines est posée à la fois par le Snuipp et le Snpden. Faut-il mettre l’accent sur l’éducation prioritaire et notamment abaisser fortement le nombre d’élèves par classe dans ces établissements ? Ou faut il imaginer une autre carte scolaire favorisant le brassage comme le souhaite le Snpden ? Ou faut-il les deux mesures ?
Ce qui est certain c’est que le voile qui généralement accompagne les opérations ministérielles pour traiter des questions chaudes de façon à ce que rien ne change vraiment, est déchiré. Les jours qui viennent vont nous permettre de mesurer la force réelle du mouvement impulsé le 11 janvier. Les valeurs républicaines ont encore une chance de quitter la rhétorique pour entrer dans le monde réel.
F Jarraud