A Paris, une manifestation unitaire SNUipp-FSU, FNEC-FP-FO, SUD Éducation, CNT Éducation et CGT Éduc’Action a lieu le 11 décembre devant le rectorat alors que se tient un comité académique. Le rectorat a accepté fin Novembre « une entrée par les écoles » au lieu de l’entrée par les collèges. De ce fait on est passé de 175 à 214 écoles en Rep. Une trentaine d’écoles devraient bénéficier de CAPPé, des contrats d’accompagnement négociés avec le recteur.
« On bouge encore pour une vingtaine d’écoles », explique Jérôme Lambert, secrétaire général du Snuipp 75. « Il y a des situations d’injustice car les écoles n’ont pas toutes le même traitement. », estime-t-il. Selon lui, par exemple, des écoles du 12ème remplissent les conditions pour être rep et ne le sont pas. Quant aux Cappé, pour J Lambert, « c’est de l’enfumage ». Le contrat ne donnerait pas la prime aux écoles qui n’étaient pas Zep et qui devraient le devenir. Les écoles garderaient des avantages, comme un blocage des classes à 25 élèves, qu’elles ont déjà depuis longtemps… « Il n’est pas acceptable de prendre aux uns pour donner aux autres », affirme J Lambert, faisant allusion aux paroles de la ministre sur la réforme d’affectation des moyens. »La politique d’éducation prioritaire ne doit pas amener de dégradations dans les autres écoles ». Par chance pour Pris, il se murmure qu’une évolution démographique devrait libérer des moyens pour la rentrée prochaine…
Céline Blondel, une enseignante en maternelle enseigne dans le 17ème arrondissement à l’école Cité des fleurs. Son école sort de Zep alors qu’elle est alimentée par les familles de 7 hotels sociaux. « On a des enfants en grande difficulté », nous a-t-elle dit. « A 30 enfants par classe on en pourra pas les aider. On craint aussi de perdre notre prime Zep de 96 euros par mois. Au regard de nos salaires, cette somme n’est pas négligeable. Si on m’enlève la prime et qu’on augmente le nombre d’enfants dans les classes, je ne suis pas sure d’avoir envie de rester. Je vais traverser l’avenue de Clichy et aller dans un quartier où les enfants seront une trentaine mais beaucoup plus faciles à gérer. Avec cette réforme ils vont casser nos équipes ».
F Jarraud
La nouvelle carte parisienne
La bombe de la nouvelle politique de répartition des moyens
Les écoles sanctionnées ont-elles démérité ?
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