Comment fêter la journée de la laïcité après l’attaque criminelle et antisémite de Créteil et après les Journées du retrait de l’école ? Le 9 décembre, N. Vallaud-Belkacem est venue accompagnée par B. Cazeneuve, ministre de l’intérieur, pour célébrer la Journée nationale de la laïcité à l’école Aragon de Pantin. Au menu de la journée la question de la prévention contre les radicalisations. Une question qui concerne l’éducation nationale.
L’école Louis Aragon de Pantin compte 14 classes et n’est pas classée en éducation prioritaire. Dans la classe de Cm2 que visitent N Vallaud-Belkacem et B Cazeneuve le 9 décembre, les élèves s’expriment avec aisance et plaisir encadrée de façon très efficace par leur maitresse. Les enfants sont capables d’expliquer ce qu’ils font en rapport avec la charte. « On a fait spectacle garçons filles », explique une élève. « On lit un livre sur les noirs et les blancs » dit un autre. La maitresse anime tous les jeudis un atelier philosophique. Elle part de la vie quotidienne pour faire réfléchir les enfants. « On se respecte » assure une élève. La clases e rappelle de la bagarre entre deux élèves et de l’intervention de la maitresse. « Il sont devenus copains ».
« La laïcité est une valeur à promouvoir pour faire des enfants de futurs citoyens », a déclaré la ministre. « La charte de la laïcité est bien installée mais il reste un travail d’appropriation à faire. Elle doit servir à alimenter des discussions en classe comme les ateliers philo que l’on a vu aujourd’hui ». La ministre a présenté les mesures qu’elle va prendre en ce sens. Des ressources pédagogiques seront élaborées par la Dgesco et des Espe pour réaliser des parcours M@gistère. Un séminaire de 2 jours est maintenu au plan de formation. Les nouveaux programmes de français, histoire-géo, langue et philosophie continueront à contribuer à l’enseignement laïque du fait religieux en plus du nouvel enseignement moral et civique qui sera mis en place à la rentrée 2015. Répondant à une question du Café pédagogique, la ministre a estimé que cet enseignement dans le secondaire « serait plutôt pour les professeurs d’histoire-géographie ».
Reste la question de la radicalisation. B Cazeneuve était venu pour présenter les structures de prévention mises en place. « On veille à former les équipes sur le terrain à reconnaitre les signes avant coureurs de la radicalisation », a déclaré N Vallaud Belkacem.
François Jarraud