Le numérique peut-il faire avancer la formation des enseignants sur l’éducation à l’orientation ? C’est le pari du premier Salon virtuel sur l’orientation organisé par l’Onisep du 6 au 12 octobre. Depuis la salle des profs ou leur fauteuil, durant une semaine, les enseignants pourront dialoguer en direct avec des intervenants sur la place du numérique dans l’éducation à l’orientation. Michel Muller, Chef du département ingénierie éducative pour l’orientation à l’Onisep, présente le Salon et livre un scoop : N. Vallaud-Belkacem ouvrira le salon le 6 octobre.
C’est quoi au juste un Salon virtuel ?
C’est une occasion de rassembler des interlocuteurs autour de la problématique du numérique pour l’éducation à l’orientation sur le web. Du 6 au 12 octobre une douzaine de conférences auront lieu sur le web. Les acteurs de l’orientation, enseignants, copsys, chefs d’établissement, pourront les suivre en direct. Ils découvriront les outils Onisep pour l’éducation à l’orientation mais aussi des pratiques qui utilisent d’autres outils. Ils pourront aussi réagir et dialoguer avec les intervenants puisque chaque conférence, qui durera une vingtaine de minutes, sera suivie d’un chat en direct d’une demi heure. Notre partenaire, Canopé, organise aussi des rencontres académiques pour vivre en présentiel ces conférences.
Le projet c’est de faire état d’expériences qui rendent compte de ce qui se passe dans les établissements autour des outils numériques pour l’orientation, qu’ils soient développés par l’Onisep, comme le webclasseur ou Folio, ou pas. On va faire connaitre ces outils. Mais on va surtout partager des expériences de terrain. Le Salon virtuel sera un prétexte pour permettre aux équipes éducatives, aux copsy, de parler de ce qui marche et de montrer aussi que ces outils sont faciles à utiliser.
Qui seront ces conférenciers ?
Il y en aura 25. Ou plutôt 26 car N. Vallaud-Belkacem ouvrira, lundi 6 octobre vers 11 heures, le Salon virtuel. Tous les conférenciers interviennent en direct du lundi au mercredi entre 11 et 17 heures. Ce sont des enseignants, des copsys, des personnels de direction, des inspecteurs. Tous témoignent de pratiques autour du numérique pour l’éducation à l’orientation. Je pense par exemple à ces trois professeures documentalistes qui parleront des usages qu’elles ont développé à partir d’outils ordinaires du web pour l’éducation à l’orientation.
L’éducation à l’orientation reste un défi pour de nombreux enseignants qui ne sont pas à l’aise avec les stratégies et les outils. Le salon virtuel peut les aider ?
C’est vrai que le concept d’éducation à l’orientation a eu du mal à prendre. Mais il est finalement assez simple : il s’agit d’aider les adolescents à grandir et à développer des compétences à s’orienter. Le salon virtuel va aider les enseignants à faire entrer ce concept dans leurs pratiques. Il y a aussi la question des obstacles propres au numérique. On a observé par exemple des écarts dans les utilisations du webclasseur entre l’utilisation sur ENT, qui paraissait plus difficile, et hors ENT. Le salon virtuel montrera qu’il ne fait pas avoir peur du numérique mais qu’il faut y voir une possibilité de faire évoluer un projet d’établissement.
Quelles disciplines seront représentées dans les conférences ?
Parmi les intervenants il y a des professeurs de technologie, mathématiques, écogestion et aussi les professeures documentalistes que j’évoquais tout à l’heure. Chacun parle des activités que doivent conduire des enseignants pour l’éducation à l’orientation.
Quels prolongements pour ce premier Salon virtuel ?
On trouvera durant les salon des ressources liées aux interventions. A l’issue du salon virtuel elles seront mise à disposition dans un espace pédagogique de l’Onisep. Mais on réfléchit avec notre partenaire Canopé à créer un espace collaboratif sur le nouveau réseau Viaeduc. D’ici là rendez-vous lundi 6 à 11 heures pour l’ouverture du salon virtuel…
Propos recueillis par François Jarraud