« Un quart des établissements ont déjà perdu des terrains de stage, les deux tiers craignent d’en perdre prochainement », déclare le Snpden, premier syndicat des personnels de direction au terme d’une enquête auprès de 161 établissements. Ce qui menace la scolarité des lycéens professionnels c’est une circulaire prise sur les machines dangereuses.
Selon le Snpden, « 22,5 % des établissements déclarent que des entreprises qui accueillaient habituellement des stagiaires ont déjà signifié qu’elles ne le feraient plus dans les nouvelles conditions. 62 % pensent que certaines se rangeront à cette position quand elles seront interrogées « . La nouvelle circulaire oblige les lycées et les entreprises à se plier à un parcours du combattant administratif pour permettre les stages des élèves de l’enseignement professionnel dès lors qu’ils sont en contact avec des « machines dangereuses », par exemple… un escabeau. Les chefs d’établissement doivent désormais « s’assurer » eux-mêmes que les entreprises qui accueillent de stagiaires respectent bien le code du Travail. A défaut leur responsabilité personnelle est engagée.
« Aujourd’hui, 32 % des établissements ont obtenu la dérogation nécessaire (19,7 % sans difficulté mais 13,4 % laborieusement), 2,1 % ont essuyé un refus (ce qui menace directement la scolarité des élèves qui y sont inscrits). Les démarches pour la demande de dérogation sont en cours pour 40,1 % des établissements et 23,9 % disent ne pas avoir entamé la démarche », précise le Snpden. Les visites médicales obligatoires ne sont achevées que dans moins d’un établissement sur six. Le Snpden demande un moratoire pour l’application de cette circulaire.