Selon l’Unicef, 36% des jeunes de 6 à 18 ans déclarent des « souffrances psychologiques ». Le taux monte à 43% chez les 15-18 ans et l’Unicef parle de « malaise grandissant » chez les enfants et adolescents. 17% des jeunes seraient aussi victimes de privations. Ces affirmations s’appuient sur une enquête menée auprès de 11 000 jeunes, particulièrement dans 16 villes dont Issy-les-Mx, Nogent-sur-Marne et Enghien.
La publication de l’enquête a immédiatement fait réagir la ministre de l’éducation nationale. Pour elle, « les difficultés, dont fait mention le rapport… conforte la nécessité de la poursuite et de l’approfondissement des actions menées par le ministère, dans la mesure où les établissements scolaires sont un lieu de vie quotidien des adolescents. Le bien-être des enfants à l’école est fondamental ».
La lecture de l’enquête est un peu plus rassurante que son exploitation. Certes 69% des jeunes sont parfois angoissés de ne pas réussir assez bien à l’école. 52% des jeunes n’ont parfois « plus goût à rien » et 11% ont « déjà pensé à se suicider ». Mais 82% ont une chambre à eux. 91% savent pouvoir compter sur leur mère en cas de difficulté (4% non) et 81% sur leur père. 84% ont beaucoup d’amis (11% non). 93% apprennent à respecter les autres à l’école. Encore une fois cette enquête sérieuse et qui pose des questions intéressantes sur l’Ecole et la place des jeunes est ramenée à du sensationnel qui en affaiblit au final la portée.