Marseille c’est la mer, les fonds marins, les collines, faune et flore, géologie et mémoire des glacières, des charbonniers, de Marcel Pagnol. Les parcs et jardins, les fermes pédagogiques, les jardins ouvriers et les jardins de cités. Des acteurs culturels dans toutes disciplines : musique : art lyrique, opéra, opérette, classique, contemporaine, rap et slam, musique du monde etc., théâtre, danses, littérature, avec des talents reconnus internationalement, arts de la rue, cirque. Des scientifiques toujours prêts à partager. Des sportifs dans toutes les disciplines. Une histoire à partager, des celtes et grecs aux périodes récentes. La ville et son évolution, son patrimoine industriel, ses monuments, ses équipements, musées, le MUCEM, la maison de la Méditerranée, la cité des Arts de la Rue. Et surtout une population diverse et qui a tant de choses à partager.
Hier dans les écoles, c’était au petit bonheur la chance (ou pour les initiés, de savantes stratégies) que les enfants découvraient un ou l’autre aspect de toutes ses richesses. La loi « Peillon » du 13 juillet aurait permis de travailler et de mettre en place des actions permettant à tous les élèves, en lien avec les enseignements et les enseignants et en concertation avec tous les acteurs, de profiter de toutes ces richesses. La ville pouvait enfin mettre au point, en concertation avec tous les acteurs, une stratégie rigoureuse et volontariste avec l’objectif la réussite de tous les petits marseillais. La ville a déjà obtenu 9 millions d’euros de l’Etat pour cette mise en œuvre. Mais son maire en a voulu autrement, et aujourd’hui l’école publique à Marseille est sinistrée, malmenées, méprisée.
C’est pour cela que samedi encore, une manifestation a rassemblé parents, enseignants et agents municipaux, pour rappeler à monsieur Gaudin que la loi doit s’appliquer à Marseille aussi. La manifestation a commencé joyeusement, les slogans étaient bon enfant : « fini l’apéro, Gaudin au boulot » ou « Gaudin t’es fichu les enfants sont dans la rues », d’abord devant la mairie muette (pour la première fois, elle n’était pas ouverte au public pour la journée du patrimoine), puis la manifestation s’est déplacée en bas de la rue de la République, qui fêtait ses 150 ans avec fête et costumes napoléoniens, dont le point d’orgue était un discours du maire. Le maire n’est pas venu, les adjoints se sont sauvés, seule Solange Biaggi, adjointe au maire de Marseille et conseillère générale est restée, mais elle n’a pas voulu s’engager à appuyer la demande des parents, enseignants et agents de rencontre avec le cabinet de Maire, au grand désarroi des personnes présentes qui se sont engagées à renouveler et à amplifier leurs actions, en particulier lors du conseil municipal du 13 octobre, qui a à son ordre du jour, la réforme des rythmes scolaires.
Claire Britten