Cette année encore, nous suivons l’équipe de La classe plaisir. Vous retrouverez tous les mercredis, jour de L’Hebdo primaire, ses réflexions sur l’école.
C’est la quatrième année que je travaille dans une école élémentaire de sept classes, mais seulement de CP et CE1, où je pratique une pédagogie inspirée de la pédagogie Freinet. Depuis l’an dernier, deux collègues me suivent dans cette démarche, chacune à son rythme et selon sa sensibilité (ce qui est le mieux).
Le plaisir à vivre – que je ferai partager assurément à plusieurs occasions dans ce blog tout au long de l’année – est celui d’un temps de réflexion d’équipe – cinq enseignants à ce jour – non institutionnel à partir de nos pratiques. Non institutionnel, car ce projet de co-réflexion vient de nous, seulement de nous, ne répondant aucunement à une demande de type « projet d’école ou de circonscription ».
Pourquoi j’insiste là-dessus ? Ce n’est pas pour rejeter en bloc ce qui vient de cette fameuse institution (il y a parfois des projets d’école intéressants à mener… mais il y a aussi de formidables « usines à gaz », et aussi, trop souvent, des mélanges de genre entre liberté pédagogique et exigences de résultats à court terme) mais pour revendiquer une liberté de ton entre nous. Entre pairs ! En effet, cette co-réflexion est d’abord née de notre besoin d’enseignants de terrain de vivre une dynamique d’équipe qui soit vraiment la nôtre, celle issue de nos questionnements, de nos désirs de partage, de nos impasses, de nos réussites… en totale liberté !
Nous allons nous réunir tous les lundis de 12h30 à 13h15 – avec libre participation des enseignants de l’école – pour aborder les thématiques qui nous touchent. Lundi dernier, le « Je fais partager », lundi prochain, l’expression écrite et l’amélioration des textes écrits, et on a déjà prévu un lundi de partage sur l’utilisation par une collègue des fichiers de maths Ermel. Et puis, on laissera vivre…
Ainsi, ce lundi 8, nous avons pu discuter ensemble de – comment favoriser la participation d’un maximum d’élèves au « Je fais partager » – comment rendre les interventions les plus riches possible, sans dénaturer le partage volontaire et libre des élèves – faut-il ou non prolonger ce temps d’expression par un temps de recherche ?
Ce n’est qu’un début, continuons le plaisir !
Daniel Gostain