« Le bac c’est du stress et c’est une épreuve exigeante ». Lundi 7 juillet, Benoît Hamon accueillait 25 nouveaux bacheliers, reçus au 1er groupe d’épreuves, pour les féliciter. AU terme de cet exercice de communication parfaitement réalisé le ministre a souligné la valeur du bac et balayé les débats de ces derniers jours sur les épreuves de l’examen.
Quand il s’agit de recevoir des bacheliers, tout le monde ne sait pas faire. Ainsi en 2011, Luc Chatel, nouveau ministre de l’éducation nationale, reçoit 32 nouveaux bacheliers ayant 20/20 à l’examen. Avec ce critère là, il se trouve à promouvoir des bacheliers des lycées d’élite en opposition avec la réforme du lycée qu’il promeut.
Benoît Hamon a bien fait les choses. Ses 25 nouveaux bacheliers, venus des académies du bassin parisien, illustrent la France plurielle. Il y a la bonne proportion de bacheliers généraux, de bacs technologiques et du professionnel. Les parcours et les origines sont divers. Mieux, les cartes sont brouillées. Corentin, Florine et Samuelle ont un bac pro. Kayim est un champion des maths où il précède de peu Salem. Plusieurs candidats sont handicapés. Quant à Florine elle a une mention TB en bac pro bâtiment. En élaborant sa liste d’invitations, B Hamon, n’avait pas encore oublié les ABCD de l’égalité… « Il y a différentes manières d’avoir le bac », affirme le ministre.
« On entend beaucoup dire que le bac est bradé« , explique B Hamon. « Ce n’est pas le cas ». Le ministre sait trouver les mots pour décrire les efforts des candidats venus des quartiers populaires ou victimes d’un handicap et les sacrifices des familles modestes. Derrière le bachelier il y a une maman. Celles qui sont dans la salle apprécient. Il rappelle qu’un jeune sur quatre n’a pas le bac. Et il n’oublie personne. Ni les proviseurs, sans qui le bac n’existerait pas. Ni les enseignants. « Je veux leur rendre hommage… Je compte sur eux pour redresser le pays », annonce B Hamon.
Au terme de cette cérémonie on reste avec des questions sur les évolutions divergentes des bacs cette année. Comment expliquer la progression des bacs pro et technologiques (+5 et +7%) ? Est-ce lié aux nouvelles épreuves en STMG et ST2S par exemple ? « Il faut encore attendre pour avoir une bonne interprétation », estime Florence Robine, directrice de la Dgesco. « Notre intuition c’est que la rénovation de ces bacs a entrainé une progression des résultats. Ca nous invite à remettre l’ouvrage sur le métier pour être totalement cohérent avec les employeurs, les programmes et les jeunes d’aujourd’hui ». Elle salue le succès des bacs pros « qui ont trouvé leur public ». Oui mais en ES la chute est forte (-4%) alors que là aussi il y a eu rénovation. « Il peut y avoir des ajustements, une période de réglage », estime F Robine. La machine du bac rendra ses derniers résultats dans quelques jours.
François Jarraud