C’est la principale évolution des épreuves du bac 2014. Publié au Journal officiel du 11 mars, un décret a ouvert la possibilité de tenir à distance, au moyen d’outils de communication audiovisuelle, des épreuves, ou parties d’épreuve, du baccalauréat général, technologique et professionnel. Cette possibilité est aussi ouverte aux membres de jurys lors de la tenue des réunions de délibération dans le cadre de cet examen.
Pour le ministère, « cette nouvelle mesure permet de répondre aux besoins spécifiques de certains candidats en raison notamment de leur handicap, hospitalisation, incarcération ou de leur situation géographique ». L’examen à distance pourrait donc être proposé pour les candidats qui ne peuvent se déplacer mais aussi pour les candidats isolés. On peut imaginer par exemple que des épreuves de langues rares puissent être réalisées ainsi, les élèves étant regroupés dans une salle de leur établissement. La mesure devrait faciliter la vie des candidats mais aussi réduire le coût des examens en limitant les frais de déplacement. Cet aspect là, qui n’est pas cité, n’est sans doute pas pour rien dans la mesure…
« Dans le cadre des compétences qui lui sont confiées en matière d’organisation du baccalauréat, le recteur d’académie sera chargé de déterminer les candidats concernés, ainsi que les épreuves pour lesquelles seront mises en place ces nouvelles modalités techniques », précise le communiqué ministériel. « Il veillera également au maintien du principe d’égalité entre les candidats, et s’assurera de la qualité, de la sécurité et de la confidentialité des échanges ».
Des épreuves à distance très encadrées
Une note de service publiée le 1er mai définit les circonstances et les types d’épreuves qui peuvent être passée à distance au baccalauréat. Le texte limite ces dispositif à certaines catégories d’épreuves » justifiées par des circonstances particulières ».
Les circonstances qui justifient le recours aux moyens de communication audiovisuelle sont limitées. « Cette technique peut être décidé par le recteur d’académie lorsque les candidats handicapés, hospitalisés ou détenus ne peuvent se déplacer jusqu’au centre d’épreuves ; lorsque l’éloignement de leur résidence rend difficile le déplacement des candidats jusqu’au centre d’épreuves ; lorsque l’académie ne compte qu’un faible nombre de candidats dans la discipline ; lorsque l’académie ne dispose pas d’un nombre suffisant d’examinateurs dans la discipline… L’organisation d’épreuves ou de parties d’épreuve par des moyens de communication audiovisuelle peut ainsi concerner la totalité des candidats ou seulement une partie d’entre eux ».
F. Jarraud